"En cuisine ou en pâtisserie, tout me plaît à partir du moment où l'on transforme un produit", affirme Jacques Esteban, boulanger-pâtissier, quatre mois après l'ouverture du Grand Gourmand dans la zone artisanale de Colomiers. "On propose la pièce du boucher, des grillades au feu de bois, beaucoup de légumes frais, des pâtisseries artisanales", précise-t-il. Sa fille, Gaëlle, ancienne assistante commerciale, dirige la salle, lui s'occupe de la pâtisserie, assisté de deux cuisiniers. Le restaurant est ouvert au déjeuner, du lundi au vendredi. "On sert de 80 à 100 couverts chaque jour, c'est suffisant. Je ne veux pas faire vivre à ma fille ce que j'ai fait subir à ma femme, c'est-à-dire des heures à n'en plus finir", souligne-t-il.
"Le métier me manquait"
Arrivé d'Espagne en 1962, à 10 ans, Jacques Esteban est diplômé de l'école hôtelière de Toulouse. À 28 ans, il a ouvert une boulangerie-pâtisserie à Cornebarrieu (31) où il est resté jusqu'à l'apparition de son allergie à la farine. Il a alors repris avec son épouse L'Olympique, un hôtel-restaurant de 33 chambres à Luchon (31). "L'expérience a été agréable mais cela faisait une énorme charge de travail", dit-il. L'affaire revendue huit ans plus tard, le couple est retourné à Toulouse. "Je suis resté 18 mois sans rien faire mais le métier me manquait. Je suis reparti à la recherche d'une affaire." Ce sera Le Grand Gourmand.
Publié par Bernard DEGIOANNI