C’est une date que les chefs et restaurateurs implantés outre-Manche attendaient de pied ferme : le 12 avril, les établissements pourront rouvrir leurs espaces extérieurs aux clients. Pour le Français Claude Bosi, qui tient les deux tables installées dans l’ancienne Michelin House à Londres, cette réouverture partielle est très attendue. “Cette annonce, ça nous a remis un coup de fouet. Savoir qu’on va rouvrir, même si c’est partiellement, ça a redonné de l’énergie à tout le monde. Depuis des mois qu’on n’avait aucune visibilité sur la suite, cette nouvelle a été salutaire.” L’annonce de la réouverture de sa terrasse, le Claude Bosi's Oyster Bar, n’a pas échappé aux habitués ; de fait, les tables sont déjà prises d’assaut. “Les clients sont au rendez-vous. Les réservations pleuvent. Si la météo est avec nous, on fera un beau mois d’avril”, confirme le chef. Après de longs mois de confinement, la trésorerie du restaurant – comme celle de bien d’autres établissements – était presque à sec. “Il était temps qu’on rouvre, confie Claude Bosi. Heureusement, j’ai la chance d’avoir un propriétaire compréhensif.”
Outre les retombées financières que cette réouverture enclenchera, c’est aussi le plaisir de renouer avec l’activité des cuisines qui anime le chef. “Au début du confinement, on était content de passer du temps à la maison. Mais au bout d’un moment, notre travail nous manque, et l’occupation aussi. On pense constamment au restaurant ! Quant aux formules take away mises en place pendant le confinement, c’était bien pour maintenir un peu d’activité, mais ça ne suffisait pas. J’ai hâte de rouvrir.” Côté logistique, le chef disposera des tables sur le trottoir, en complément de celles de sa terrasse. Et pour compenser les mois de disette précédents, il ouvrira tous les jours d’avril.
Ailleurs dans Londres, les carnets de réservations sont déjà complets pour les déjeuners en extérieur de la semaine du 12 avril. Pour autant, les établissements attendent tous le 17 mai, date à laquelle les salles aussi seront autorisées à rouvrir.
Publié par Anastasia CHELINI