La 3e édition du Grand Repas se déroulera le 20 octobre 2022. L’an dernier, l’événement avait rassemblé plus de 280 000 convives sur 13 territoires. Cette année, les deux ambassadeurs, les chefs Thierry Marx et Guillaume Gomez, comptent aller plus loin encore.
Réunir autour du repas et de ses valeurs
Le concept du Grand Repas est simple : une fois par an, le 20 octobre, un même menu local est partagé par les citoyens d’un même territoire. Le but ? Réunir les Français autour du repas, créer de la convivialité et “sensibiliser aux enjeux essentiels des circuits courts, de la lutte contre le gaspillage alimentaire, de l’éducation au goût, de la santé et du bien-être”. “C’est une initiative que je trouve formidable par le fait de pouvoir lier toutes les personnes et toutes les couches de la société. On va retrouver un repas unique aussi bien dans une cantine d’école, une cantine de restaurants, une brasserie qu’un restaurant étoilé”, explique Mory Sacko, parrain national de cette édition.
Pour ce faire, un chef local, nommé marraine ou parrain, conçoit un menu élaboré avec des produits locaux et de saison. “C’est l’occasion de faire un lien entre les acteurs de la restauration traditionnelle et ceux de la restauration collective, dont les contraintes sont différentes. Cela permet à ces deux mondes de travailler ensemble et de mieux se connaître”; explique Emmanuel Hervé, président de l’association Le Grand Repas.
“Il faut faire de l’alimentation un combat fort”
Pour Thierry Marx, ambassadeur de l’événement, le Grand Repas est surtout l’occasion de replacer l’alimentation saine au centre des débats. “Il y a une alimentation à deux vitesses qui s’est construite sur la fracture sociale. Toutes les analyses de nos médecins sont claires : augmentation des maladies cardio-vasculaires, explosion du diabète de type 2… Il faut reprendre les choses en main et faire de l’alimentation un combat fort”, explique-t-il.
Le Grand Repas est donc l’un des moyens d’y parvenir, d’autant qu’il connaît de plus en plus de succès. Alors que l’événement ne comptait que 11 départements lors de sa première édition en 2019, il en regroupe aujourd’hui 44. “Notre souhait, c’est que dans un an ou deux, nous atteignions la totalité des départements français”, indique Emmanuel Hervé. En attendant, les chefs vont devoir s’adapter à l’augmentation du coût des matières premières des derniers mois. Une problématique qui les obligera peut-être à se centrer sur un menu moins large, mais mieux sourcé, souligne Thierry Marx.
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Publié par Ingrid BOINET
