Il est la "mémoire" du syndicat. Jean-Pierre Seguin, 64 ans, est à la tête de la CPIH Gironde depuis 1990, soit depuis sa création : "L'association s'appelait le Syndicat des professionnels de la Gironde. C'est en 1990, et avec 40 adhérents qu'il a été rattaché à la CPIH. Aujourd'hui, nous regroupons 200 professionnels dont 80 % de restaurateurs et de bars".
L'objectif est de "60 nouveaux adhérents par an". Le site internet de la CPIH Gironde - dont la mise en ligne est prévue au second semestre 2013 - fait partie de la stratégie de conquête. "Cela va nous apporter une visibilité que nous n'avons pas à ce jour", analyse Jean-Pierre Seguin, qui s'appuie sur le travail de Nathalie Schutrumpf, secrétaire chargée des relations avec les entreprises, recrutée en septembre.
Soutenir les métiers d'accueil et de services
"Depuis 2010, nous sommes le premier département de la CPIH en nombre de permis d'exploitation [attribués],nous en comptions 350 en 2012, via l'Infa à Gradignan." Très attaché à la formation, Jean-Pierre Seguin entend mobiliser les adhérents sur les fonctions de tuteurs et de maîtres d'apprentissage liées aux diplômes de serveur, de réceptionniste, d'employé d'étages. Pour lui, il faut rendre ces métiers d'accueil et de services plus attractifs.
Au plus près des adhérents sur les questions pratiques, juridiques ou fiscales, le syndicat se montre combatif sur les dossiers locaux. Avec quelques succès : après des mois de lutte, l'établissement H36, situé aux bassins à flots à Bordeaux vient d'obtenir de la préfecture le droit d'ouvrir jusqu'à 7 heures du matin. "C'est un restaurant qui loue ses espaces pour des soirées disco. La préfecture lui imposait le statut de bar de nuit et donc une fermeture à 2 heures du matin", explique le président.
Alors que la fréquentation touristique de Bordeaux ne cesse de grimper, les projets immobiliers haut de gamme dans les quartiers de nuit menacent l'avenir des discothèques. "Je viens d'apprendre que les deux tiers des quinze discothèques sur le site de Paludate vont devoir fermer", indique Joaquim Fernandes, responsable de la branche concernée à la CPIH 33 et par ailleurs vice-président de l'association de quartier CPFMY. Du grain à moudre pour le syndicat.
Publié par Brigitte DUCASSE