Dès les premiers mots d'introduction lancés par le président national, Gérard Guy, le ton de l'assemblée générale de la CPIH 79 est donné : "Nos métiers sont en souffrance car l'économie française est en berne. Ce n'est pas facile pour nous de réduire nos frais fixes mais nous nous obligeons à maintenir l'emploi. Nous cherchons juste à avoir la véritable rémunération de notre travail."
Dans les Deux-Sèvres, l'année 2013 aura été "très chaotique" résume le président départemental Claude Bellot. 49 restaurants ont déposé leur bilan, perte quasiment compensée par la création de 47 nouvelles entreprises. Pour l'hôtellerie, "cela devient compliqué, considère le président des hôteliers, Bernard Gontier, surtout en raison du prix moyen qui descend régulièrement". Il déplore aussi les nouvelles créations d'établissement à Niort, notamment des résidences hôtelières, alors que "les hôtels ont du mal à avoir un taux moyen d'occupation de 50 %".
Dans ce contexte, l'intervention de Roselyne Rabouan, du service de santé au travail, sur la pénibilité, a été écoutée avec un mélange de résignation et d'agacement. "Encore des charges sur notre dos, remarque l'un des adhérents. On nous demande des solutions difficiles à mettre en place dans nos micro-entreprises."
Maintien du nombre d'adhérents
Le principal élément positif de cette réunion est venu des résultats encourageants du syndicat lui-même. Malgré la crise, le nombre d'adhérents s'est maintenu et la CPIH 79 rassemble aujourd'hui 208 entreprises, soit un peu plus de 25 % des CHR du département. Les actions menées en 2013 ont rencontré un franc succès, qu'il s'agisse des stages d'hygiène ou de permis d'exploiter, de l'opération 'job dating' destinée à faciliter le recrutement, ou de la remise au goût du jour de la course des garçons de café.
En 2014, la mise en place de la toute nouvelle CPIH régionale va se poursuivre pour donner plus de poids à la profession. Mais surtout, en avril, Niort et la CPIH 79 accueilleront le congrès national de la CPIH. Il devrait voir l'annonce de la volonté de regroupement des différents syndicats représentant les indépendants. Une note positive pour la défense des professionnels.
Publié par Élodie BOUSSEAU