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Assemblée générale de l'Umih 72 : la profession face à la mutation de la société

Vie professionnelle - mardi 2 mai 2017 12:13
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De g à d : Jean-Paul Hennin, Véronique Rivron (Sarthe Développement), Hervé Bécam, vice-préisdent confédéral de l'Umih et Christelle Moranvais, vice-présidente du Conseil Régional.
De g à d : Jean-Paul Hennin, Véronique Rivron (Sarthe Développement), Hervé Bécam, vice-préisdent confédéral de l'Umih et Christelle Moranvais, vice-présidente du Conseil Régional.

Jean-Paul Hennin l'a martelé dans son discours d'ouverture : «Notre profession est en pleine mutation commerciale, sociale et sociétale. Les attentes des consommateurs changent. Et tout va très vite ». Une assemblée générale qui s'est tenue au CFA du Mans, fin avril avec, à l'ordre du jour, un maximum de conseils pour « créer une stratégie gagnante dans un contexte difficile ». Parmi les intervenants Jean-Nicolas Dez, responsable national du développement de l'apprentissage au Fafih ou encore Christopher Terleski, dont le message, légèrement provocateur, a pourtant été applaudi :  « Il faut cesser de mettre des pansements mais traiter les symptômes. Une entreprise qui n'évolue pas meurt. Vous êtes condamnés à penser autrement et en fonction du client. » Ce n'est pas en réclamant une ligne de trésorerie à sa banque ou compresser le personnel, selon lui, qu'on peut combattre la crise ambiante. « Le sourire est impératif, ce n'est pas en étant fatigué ou avec un personnel sur les nerfs qu'on peut avancer. » Ce britannique, ancien cuisinier devenu expert dans le conseil, met en avant trois préceptes qu'il faut conjuguer : une gestion millimétrée, une démarche marketing avérée et la recherche de visibilité. « Il faut, dit-il, regarder ce qui fonctionne, ne pas hésiter à s'inspirer des chaînes, oser se remettre en question, réajuster en permanence et ne pas vouloir tout solutionner tout seul ». Jean-Paul Hennin, qui a été hôtelier et restaurateur – il est actuellement patron du restaurant Le 79, Gare Le Mans sud – le confirme. « Il ne suffit pas d'être un bon cuisinier. Il faut repenser le métier. Prenons l'exemple des coupures, qui sont, pour des raisons de trajets ou de vie familiale, de plus en plus compliquées pour les salariés. C'est devenu un frein » estime-t-il en ajoutant : « Je regrette aussi que les professionnels ne fassent pas suffisamment appel au syndicat, ou seulement lorsque les problèmes sont devenus insolubles. Il y a des mesures à prendre, à connaître et c'est notre rôle de vous aider quand c'est encore possible ».  Le syndicat, qui s'est doté d'une nouvelle assistante, a instauré un nouveau barème d'adhésion pour les établissements situés dans les communes de moins de 3200 habitants. Une cellule d'aide aux adhérents en difficulté a été mise en place. Et Les dossiers sont nombreux pour l'équipe sarthoise : « la concurrence déloyale, les plateformes,  les coûts prohibitifs des travaux d'accessibilité, l'interdiction des pré-enseignes, de nouvelles implantations comme l'ouverture d'un hôtel de 183 chambres au Mans Gare nord alors que nous connaissons de fortes problématiques de remplissage : ce sera 66 000 nuitées en plus à vendre par an… ».
Sylvie Soubes

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