Les grèves auraient pu perturber l'événement, mais les
23 candidats sélectionnés étaient bien au rendez-vous, mercredi 4 avril, pour
le début des épreuves. Carole, la
maman de Florentin Diard, a décidé d'emmener
son fils en voiture ; 1100 kilomètres dans la journée de mardi. « Il s'est beaucoup investi depuis le
début de l'année dans ce concours. Et il y avait eu les bacs blancs juste
avant. Il aurait été très déçu de ne pas pouvoir participer. C'eut été injuste ».
Un sentiment partagé par tous les élèves. Le concours Malongo du Jeune
Professionnel du Café marque les esprits et donne envie. Créé en 1995 avec l'Education
Nationale, il tisse des liens forts d'amitié et de complicité entre les
enseignants et les jeunes au travers de l'univers du café. « Ce concours, témoigne Mathilde
Audubert, grande gagnante 2017 (alors en BTS au lycée Alexandre Dumas à
Illkirch, actuellement à l'Institut Paul Bocuse à Lyon), permet de développer plusieurs compétences et au-delà de la préparation
du café, il m'a permis de prendre confiance en moi. Je garde aussi un super
souvenir sur le plan humain. Mon professeur, Margaux Obrecht, qui a elle-même remporté le challenge en 2010, a
été d'un très grand soutien et a su me motiver ». La semaine dernière,
Valérie Teulade, inspectrice de l'Education
Nationale Auvergne, a choisi de faire le voyage avec l'enseignante et les deux
candidats du lycée de Chamalières. « C'est
une première pour tous les quatre. C'est incroyable car je ne les connaissais
pas avant et maintenant je stresse pour eux. On sent la volonté de bien faire
et de transmettre. Les jeunes se prennent au jeu. C'est un moment fort,
enrichissant pour tout le monde et qui se déroule dans un bon esprit ». Denis Ferault, directeur du lycée
hôtelier Paul Augier et Président du
Trophée des Maîtres d'Hôtel, rappelle d'ailleurs que le torréfacteur a été le
premier à entrer dans les lycées pour former les enseignants au café. Et que
devenir barista ou sommelier du café est désormais une « valeur ajoutée » en restauration. « Le sommelier fait du café un vrai instant de plaisir à la fin du
repas. Il ouvre la possibilité de ventes additionnelles. Comme pour le vin, il
y a la découverte d'un cru, d'une façon de présenter le café, qui ne se limite
pas à l'expresso ».
Ultime
épreuve en live
Lors de la finale, plusieurs ateliers se succèdent.
Les prétendants au titre présentent une carte de cafés qu'ils ont
confectionnés, ils doivent répondre à des questions techniques, élaborer des
expressos, des cappuccinos et leur boisson signature. Un cocktail à base de
café, qui doit surprendre esthétiquement, séduire les papilles et être
transposable en restauration. Il y a également l'épreuve de dégustation (cup
tasting), avec reconnaissance d'un café intrus. Le concours se termine par la 'grande
finale' : les trois candidats ayant obtenu les meilleurs notes se
retrouvent en situation devant un jury attablé et présidé par Olivier Antonioli, directeur des
exploitations Groupe Alain Ducasse. Ultime ligne droite pour convaincre entre
réalisation des boissons, argumentaires, aisance…
Podium
2018
Sur la plus haute marche Chloé Laroche du lycée de Chamalières (professeur Nicole Jouffret), suivie par Lucille Baussand du lycée de Marseille
(professeur Henri Di Nola) et de Thibault Gosselin du lycée d'Ifs
(professeur Marie Boisgontier).
Prix spécial Carte des Cafés : Charlène Cabioch du lycée de Nice
(professeur Etienne Descoing)
Prix spécial Expresso : Maureen Aubin du lycée Jean
Drouant (professeur Cynthia Perrod)
Prix spécial Cappuccino : Louise Penaud du lycée de Bazeilles (professeur Marc Toutain)
Prix spécial Boissons Signature : Oriane Thomas du lycée de Bazeilles
(professeur Marc Toutain)
Prix spécial Dégustateur : Mariana Castro-Camacho du lycée de Guyancourt (professeur Philippe Gouvernet)
Prix spécial du Meilleur CAP ; Aimy Lacroix du lycée de Château-Chinon
(professeur Catherine Prost)
Publié par Sylvie SOUBES