Qualité Auvergne
Hôtelier en Haute-Loire, André Perrier défend le label Qualité Auvergne : valorisation du client, mise en avant du professionnalisme, sécurisation des prestations.
André Perrier, responsable
tourisme à la chambre de commerce et d'industrie Le Puy-Issingeaux, répond à Yves
Bargain, président des Logis de France du Puy-de-Dôme, qui s'était élevé contre la
prolifération des labels, chartes et contrôles en tout genre (lire L'Hôtellerie
n° 2701 du 18 janvier 2001). En partie d'accord sur l'inefficacité de la plupart d'entre
eux, André Perrier souligne : "Nous sommes certainement les champions d'Europe
pour les contrôles. Et malgré cela, il y a chaque jour des clients mécontents et des
non-professionnels qui ouvrent un établissement. Il faut donc un outil, une démarche
pour arriver à un double but : valoriser et sécuriser le client. Et la réponse existe,
c'est la certification Qualité Auvergne." Son établissement, Le Bourbon à
Yssingeaux (Haute-Loire), dispose de 11 chambres et 50 couverts, avec 3 cheminées aux
Logis de France. C'est le premier hôtel à avoir reçu le label Qualité Auvergne.
"Il s'agit d'une stratégie globale, pas simplement d'une charte, d'un cahier des
charges ou de contrôles. Il ne faut pas de mauvaises surprises pour les clients. Ils
doivent être sûrs de trouver un niveau de confort satisfaisant. C'est-à-dire au moins
équivalent à ce dont ils disposent chez eux. Il s'agit aussi de dépoussiérer l'image
encore un peu vieillotte de l'Auvergne. Image que nous ne méritons pas parce que nous
sommes modernes, dynamiques, sans renier nos racines, notre terroir et notre passé, poursuit-il.
Nous sommes des professionnels ; nous n'avons pas à rougir de nos prestations et la
Qualité Auvergne se situe à un haut niveau, digne de n'importe quel pays en Europe."
Investir chaque année
"Bien sûr, je reconnais que les critères pour accéder à la marque Qualité
Auvergne peuvent être synonymes d'adaptation. Mais il faut du bon sens. Pour les horaires
d'ouverture des restaurants, jusqu'à 22 heures, il suffit de prévoir des plateaux-repas.
Pour d'autres, cela peut représenter des efforts financiers importants. Mais, je crois
que ceux qui ont investi régulièrement, qui ont entretenu chaque année leur outil de
travail, peuvent accéder à la Qualité Auvergne sans problème", explique
André Perrier.
"De plus, quand certains prétendent que la profession n'a pas été impliquée
dans l'élaboration de la Qualité Auvergne, je réponds que c'est faux. Plusieurs
hôteliers-restaurateurs ont participé à la conception de la charte", tient-il
à préciser. Enfin, André Perrier note que la Qualité Auvergne a permis d'impliquer
tous les acteurs concernés par le développement de la région et de faire évoluer les
élus, comme ceux des conseils généraux, qui ont revu les modes d'attribution des aides.
"La Qualité Auvergne, c'est l'avenir de la profession ; c'est l'atout des
professionnels." Les labellisés vont prochainement créer un club tandis que la
Qualité Auvergne doit s'ouvrir à d'autres secteurs comme la restauration pure, les
campings, etc.
P. Boyer
André Perrier : "La Qualité Auvergne, c'est mettre en avant le client et le
sécuriser."
Article précédent - Article suivant
Vos commentaires : cliquez sur le Forum des Blogs des Experts
L'HÔTELLERIE n° 2718 Hebdo 17 Mai 2001