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Moliflor Loisirs

De nouvelles acquisitions

Avec 15 casinos en exploitation, le nouveau groupe occupe désormais la 6e place au classement national des opérateurs. Sur fond de passage à l'euro, Moliflor Loisirs met en place une offre de services périphériques.

Racheté en 1999 à la famille Florensa par Prudential (1), Moliflor aura quasiment triplé de taille en moins de deux ans. Né en 1948 dans le département des Pyrénées-Orientales, Moliflor est rapidement devenu le premier casinotier régional avec 7 établissements en Languedoc-Roussillon. Présent sur les stations balnéaires de Canet-en-Roussillon, Argelès et Saint-Cyprien, et dans les villes thermales d'Ax-les-Thermes, Amélie-les-Bains, Le Boulou et Lamalou-les-Bains, le groupe accède aujourd'hui à une dimension nationale avec le rachat de 7 nouveaux établissements répartis sur l'ensemble du territoire. Objectif à terme : parvenir à un maillage étroit du territoire. Après Antibes en février 2000, pour une transaction de l'ordre de 300 MF, Moliflor Loisirs vient de se porter acquéreur de 4 nouveaux établissements. Avec Gérardmer (Vosges) en janvier dernier, Saint-Pair-les-bains et Saint-Aubin-les-bains (Basse-Normandie) un mois plus tard, c'est au tour du casino de Santenay de tomber dans l'escarcelle du nouveau groupe national. Seul casino de la Côte d'Or, l'établissement implanté entre Dijon et Châlon est au cœur d'un bassin de population de plus d'1 million d'habitants pour un volume d'affaires de 120 MF en 2000. "Nous venons par ailleurs de lancer les travaux de construction de notre futur établissement de Port Crouesty (commune d'Arzons) dans le Morbihan. L'ouverture qui reste soumise à l'autorité de tutelle étant prévue pour 2001", explique Bertrand Coltier, le président du directoire de Moliflor Loisirs. Avec un volume d'affaires qui devrait atteindre 1,37 milliard de francs en 2001 (203 millions d'euros), Moliflor Loisirs vise la constitution d'un groupe significatif en termes d'implantations nationales. "Nous restons concentrés sur le marché français car nous ne prévoyons pas de développement à l'étranger. Notre objectif est de mettre en place une structure parfaitement organisée de façon à poursuivre notre développement dans les meilleures conditions, tout en restant à l'affût de nouvelles opportunités de rachat", poursuit cet ancien du groupe Barrière.

Préparer le passage à l'euro
Encore loin derrière les principaux casinotiers français en termes de volume d'affaires, même s'il dépasse Barrière et Accor en nombre d'unités, Moliflor Loisirs met en place sa stratégie commerciale. "Nous ne souhaitons pas développer l'offre hébergement car elle ne correspond pas à notre métier de base. Par contre, nous souhaitons mettre en place une offre périphérique autour des animations et de la restauration", poursuit Bertrand Coltier. Moliflor Loisirs vient en effet d'investir près de 60 MF dans l'aménagement d'une partie de ses établissements. Ouverture d'une brasserie en août 2000 au casino d'Uriage, construction d'un restaurant avec terrasse à Gérardmer, d'une salle d'animation et de spectacles à Arzons, sans compter la refonte et la rénovation complète de l'établissement de Montrond-les-Bains, l'ensemble de ces aménagements devrait conforter le nouveau positionnement du groupe en matière de services annexes. Qui plus est dans un contexte concurrentiel où la surenchère devient permanente entre les différents opérateurs. "Au-delà de ces investissements, l'étape fondamentale de cette année reste le passage à l'euro et sa préparation. Organiser l'activité de nos 1 000 employés pour assurer la transition entre les deux devises suppose de faire des choix importants au niveau de la planification de l'activité et des actions de formation du personnel. Un chantier qui va mobiliser toutes les énergies du groupe d'ici la fin de l'année", note le président du directoire. Une transition qui devrait d'ailleurs s'opérer progressivement au cours du second semestre 2001 alors que les 35 heures sont déjà effectives depuis l'an dernier. Avec un positionnement marketing qui devrait parallèlement être décliné autour du 'plaisir de vivre', le développement de l'activité va également s'appuyer sur un positionnement marketing fort autour du 'plaisir de vivre' et du concept qui veut que le casino apparaisse désormais aux yeux de la clientèle comme un "établissement de loisirs pour le grand public".

(1) Premier groupe d'assurances britannique, Prudential détient 92 % du capital de Moliflor au travers de sa filiale International Leisure Holding France.

Marc Léonard, Grégoire Talamon, Bertrand Coltier, et Emmanuel Guzman (de gauche à droite sur la photo) représentent, avec Thierry Burroni, le comité de direction de Moliflor Loisirs.

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L'HÔTELLERIE n° 2721 Hebdo 7 Juin 2001