Pour garantir la rigueur dans la formation
Quel est l'intérêt d'une certification ISO dans un centre de formation ? La réponse de deux responsables de l'Aformac : confort et transparence.
Marie-Noëlle Dufour,
directrice et Daniel Chezalviel, responsable assurance qualité expliquent : "Cela
a représenté un long travail, parfois fastidieux. Mais maintenant, nous avons un certain
confort, une tranquillité d'esprit." Ils ont fait basculer l'Aformac
(Association de formation du Massif central) dans les normes ISO 9001, avec l'aide de
toute l'équipe. C'était en mars 2000. Au bout d'un an de pratique, le bilan s'établit
largement dans le positif.
"Cette démarche volontaire nous a permis de capitaliser notre savoir-faire, de le
formaliser et de ne plus perdre de temps à refaire sans cesse les mêmes démarches. Tout
notre fonctionnement est récapitulé sous formes de procédures que nous nous sommes,
bien sûr, engagés à respecter. Nous avons donc une traçabilité, un historique pour
nos actions et le travail des stagiaires", explique Daniel Chezalviel.
"Nous avons veillé, au départ, à ne pas compliquer ce qui est simple, à
éviter d'être contraignant. Nous sommes passés d'une culture orale à une culture
écrite. Maintenant, nous pouvons facilement mettre en place des actions correctives ou
préventives. Il n'y a pas de rigidité. Au contraire. Le système est parfaitement
évolutif", ajoute Marie-Noëlle Dufour.
Elle déclame la liste des points positifs : meilleure intégration des formateurs,
équipe mieux soudée, intégration de notions de qualité dans la formation (hygiène,
autocontrôle, etc.), transparence complète pour les stagiaires. Ils peuvent suivre leurs
progrès, repérer leurs lacunes. "Et nous n'oublions jamais que nos prestations
doivent satisfaire nos clients : d'une part les collectivités locales, qui financent,
d'autre part les stagiaires, qui doivent aboutir à un emploi."
Apprendre à l'étranger
Forte de cette expérience, l'Aformac souhaite partager son savoir-faire. L'association
propose d'aider les entreprises des secteurs de l'hôtellerie et des activités connexes
à se lancer dans une démarche qualité.
Les normes ISO 9001 sont internationales, donc similaires d'un pays à l'autre. En
revanche, il existe peu de points communs entre les différentes législations pour
organiser des stages. "La première difficulté quand nous envoyons des jeunes à
l'étranger, ce n'est pas la langue, mais les problèmes administratifs. Il n'y a pas
d'harmonisation pour le droit du travail, la Sécurité sociale, l'indemnisation",
raconte Marie-Noëlle Dufour, également responsable du département Europe à l'Aformac.
Elle initie régulièrement des stages en Grande-Bretagne, Pologne, Espagne, Italie,
Belgique. Ils sont financés par la Commission européenne dans le cadre du programme
Leonardo.
"C'est un atout fabuleux. Cela permet à certains, en difficulté chez nous, de se
surpasser. Ils sont dans l'obligation de se débrouiller. Et ils se débrouillent, ajoute-t-elle.
Malheureusement, il existe très peu d'équivalences entre les différents pays, alors
qu'il faudrait penser la formation pour que les jeunes puissent travailler partout en
Europe."
P. Boyer
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L'HÔTELLERIE n° 2722 Hebdo 14 Juin 2001