Jean-Claude Redolfi, président de la FDIH 04
L'assemblée générale de la FDIH (1) des Alpes-de-Haute-Provence accueillait Jean-Louis Clauss, président de la FNCBD (2). L'occasion pour Jean-Claude Redolfi de porter un regard sur la situation du département.
Propos recueillis par D. Fonsèque-Nathan
Quel bilan tirez-vous de la saison 2000 ?
Jean-Claude Redolfi :
Globalement, la fréquentation touristique s'est accrue de 5 à 10 %. Notre
département provençal a bénéficié d'une meilleure notoriété, de la vogue du
tourisme vert et d'une neige abondante dans nos stations de sports d'hiver du Val-d'Allos.
Cependant, la situation est loin d'être homogène entre le sud des
Alpes-de-Haute-Provence (Gréoux, le Verdon et Digne), avec une saison touristique longue,
et les zones rurales où le contexte est plus délicat, comme dans nos stations de
l'Ubaye, peu enneigées cette année.
L'Hôtellerie :
Quel est le problème des professionnels ?
Jean-Claude Redolfi :
Nous avons beaucoup de mal à recruter du personnel qualifié, surtout dans les zones
rurales, même si nous avons de très bonnes relations avec le CFA de Digne et le lycée
hôtelier de Manosque.
L'Hôtellerie :
Quelle a été votre action phare en 2000 ?
Jean-Claude Redolfi :
Nous avons lancé une importante opération sur l'hygiène en restauration. Plus de 150
cuisiniers, soit 50 de plus que nos prévisions, ont suivi nos séances de formation à la
méthode HACCP. Par ailleurs, avec la chambre de métiers et le Claq (3), nous avons mis
en place des formations à l'autocontrôle.
L'Hôtellerie :
Et 2001 ?
Jean-Claude Redolfi :
Le gros sujet de l'année, c'est la préparation des petits établissements à la
réduction du temps de travail. C'est la bête noire des professionnels. Pour les aider à
franchir le cap, nous travaillons sur le sujet avec la commission tourisme de la chambre
de commerce et la DDTEFP (4). Nous lançons une action d'information, et surtout, à
l'image de ce qui se pratique dans le Var, nous allons créer une association chargée de
négocier une convention de RTT pour le compte des professionnels adhérents. Il s'agit
d'une formule beaucoup plus souple que le système où chacun négocie dans sa propre
entreprise. Ce n'est pas notre seul souci. La fermeture du col de Larche, jusqu'au 15
juillet, handicape sérieusement les professionnels de l'Ubaye.
1. Fédération départementale de l'industrie hôtelière
2. Fédération nationale des cafés, brasseries et discothèques
3. Centre local d'action qualité
4. Direction départementale du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle
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L'HÔTELLERIE n° 2723 Hebdo 21 Juin 2001