Gard
A Pujaut, près d'Avignon, il s'adressera aux particuliers en quête de savoir et aux touristes étrangers inspirés par la découverte de la Provence et de sa cuisine.
Pujaut, dans les Côtes du
Rhône gardoises, est à deux pas d'Avignon, le village qui accueille depuis la mi-juin,
l'école de cuisine Philippe Ferrelec. Chef au parcours jalonné de séjours dans de
belles maisons, de chez Pangaud à Paris, jusqu'à Les Bories à Gordes, il a eu le temps
d'enrichir sa cuisine et de croiser bien des routes de professionnels. Quelques-uns de ses
amis étaient justement là, le 16 juin, pour inaugurer, à ses côtés, cet original
centre de formation. Michel Grobon, qui a longtemps choyé Ronald Reagan, à la Maison
Blanche, Yves Delplace (Hôtel Matignon), Yves Dumont (Lenôtre) et Thierry Demanche,
directeur de l'école supérieure de cuisine française de Paris, lui ont ainsi témoigné
leurs encouragements.
Il a pu alors leur préciser les raisons de cette ouverture. "Pour moi, il ne
s'agit pas de sélectionner tel ou tel type de population. Je veux au contraire toucher
tout le monde en tenant toujours compte que mon école n'a aucun but diplômant. Je peux
aussi bien être là pour donner quelques conseils à un élève de lycée hôtelier qui
en ressent le besoin à la veille d'un examen comme des idées à un particulier qui
souhaite préparer un repas exceptionnel. Il y a une vraie demande chez les amateurs de
cuisine pour avoir les bases et je serai là pour y répondre."
Cours du soir et du week-end
Mais Philippe Ferrelec mise surtout sur un développement qui lui permettrait de
s'inscrire dans des circuits touristiques. Une étape dans une découverte de la Provence
qui ferait de son 'atelier' un lieu de visite comme un autre. "Deux
tour-opérateurs américains vont proposer cette animation qui aura pour cadre l'ancienne
épicerie du village que j'ai transformée en cuisine. Ils passeront quelques heures ici
et ne devront pas se contenter de regarder. Je ne veux pas faire de la démonstration,
mais plutôt faire de ses élèves des acteurs du travail que nous réaliserons."
S'il imagine bien accueillir ses hôtes étrangers le samedi ou le dimanche midi, c'est en
soirée, durant la semaine, que la porte s'ouvrira à la demande sur une clientèle
locale. Des gens qui ne viendront toutefois pas au restaurant. Philippe Ferrelec n'a pas
un seul instant imaginé en créer un. Il ne s'agira que d'un lieu de travail où l'on
pourra profiter des connaissances de ce membre de l'Académie nationale de cuisine qui,
notamment, anime chaque année des semaines de gastronomie française en Pologne. Et pour
cela, il prend quelques jours de congés, et s'éloigne du monde de l'agroalimentaire
industriel où il est aujourd'hui chargé de création.
Un univers bien différent de celui de son centre de formation. "A l'école, je
veux aborder mon métier de chef autrement, conclut-il. Je veux faire de la cuisine
un amusement. Ce n'est plus le stress des couverts à assurer et d'une entreprise à
rentabiliser. Ici, c'est simplement du savoir à partager..."
www.lecoledecuisine.com
J. Bernard zzz68v
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L'Hôtellerie n° 2727 Hebdo 19 Juillet 2001