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Terrasses en question

Le métro de Toulouse réclame son dû

Avant sa mise en service en 2007 et le démarrage des travaux de gros œuvre, la deuxième ligne du métro crée les premières perturbations imposant le démontage de certaines terrasses ou l'expropriation
de restaurants

La construction de la ligne B qui reliera le quartier Borderouge à Ramonville-Saint-Agne à travers 20 stations, selon un tracé de 15,7 kilomètres entièrement souterrain, doit commencer dès l'automne 2001. En amont de ces travaux de gros œuvre, certains secteurs de la ville sont occupés par des travaux de déviation des réseaux. Ceux-ci sont coordonnés par la ville de Toulouse et concernent les réseaux les plus légers. Néanmoins, sur le boulevard de Strasbourg, les établissements Quick et Hippopotamus ont dû démonter leur marquise installée sur le domaine public. Chez Hippopotamus, qui a ainsi perdu une trentaine de couverts, le directeur d'exploitation reste optimiste : "Nous n'avons pas constaté pour l'instant une baisse de clientèle. La mairie nous a informés que nous pourrons récupérer le droit d'occuper le trottoir à une date butoir fixée en avril 2002." Dès le mois d'août et pendant 5 mois, les déplacements des réseaux les plus lourds, se pencheront sur les secteurs des allées François-Verdier et Jean Jaurès, où, pour ce dernier, il est question de déloger un important collecteur d'eau pluviale. Selon la Société du métro de l'agglomération toulousaine (SMAT), maître d'œuvre du métro, ce sont les deux seuls points les plus délicats de la ligne B qui nécessiteront, pour les déviations, l'intervention de l'entreprise chargée de la construction du métro.

Des bars-restaurants expropriés
Outre ces perturbations qui risquent de gêner l'activité de certains commerces, d'autres établissements ont dû fermer leurs portes depuis le 30 juin. C'est le cas du Dalton's, un bar-restaurant installé depuis 13 ans dans la galerie Jean Jaurès et qui affiche une progression régulière de son activité, servant de 150 à 200 couverts par jour. Son gérant-exploitant, David Mercier, bénéficiait depuis l'ouverture d'un contrat de concession sur 30 ans, et avait misé sur l'implantation de la deuxième ligne du métro. "Avec la ligne A, nous bénéficions de 20 000 passages par jour. Lorsque nous nous sommes installés, on nous avait annoncé une deuxième ligne qui devait rapidement voir le jour en 1997. Aujourd'hui la galerie, jugée trop petite, doit être détruite et reconstruite dans de plus grandes dimensions. Il y a un an, nous avons reçu de la mairie une lettre d'expropriation." Après avoir été le principal moteur de la galerie qui compte une vingtaine de commerces, le Dalton's tout comme le Maximo Café, doit quitter les lieux. David Mercier ne songe pas à changer d'activité. Il est pour aujourd'hui dans l'incertitude, même si des experts ont été nommés par le tribunal administratif : "La mairie doit nous indemniser, il nous est donc difficile de prospecter ailleurs. Sur le point de Jean Jaurès où se croiseront les deux lignes, il est prévu 60 000 passages par jour, de toute façon, nous ne sommes pas prioritaires sur les locaux de la prochaine galerie."
Lors de la construction de la ligne A, les commerçants ayant constaté un déficit de leur activité avaient déposé une requête auprès du tribunal administratif. Ils avaient pu être indemnisés par MT Développement, maître d'œuvre à l'époque. Le greffe du tribunal administratif souligne que la plupart des dossiers avaient alors connu un règlement par voie amiable, très peu avaient fait l'objet d'un contentieux. zzz22v

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L'Hôtellerie n° 2728 Hebdo 26 Juillet 2001

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