Entreprise
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Anglet (64)
Sur un domaine de deux hectares dans un vaste parc longeant la plage, le complexe Atlanthal jouit d'un cadre exceptionnel qui permet de le singulariser des autres établissements de la côte basque, plutôt implantés en milieu urbain. De plus, un hôtel 2 étoiles ouvre la thalassothérapie à une clientèle plus vaste.
Le complexe Atlanthal traite 34 000 journées cure par an
et affiche un taux d'occupation moyen de 67 %.
A la tête du complexe, Jean
Sagardoy, 38 ans, a forgé son expérience aux quatre coins de l'Hexagone dans tous les
secteurs d'activité du tourisme, que ce soit la résidence de tourisme ou l'hôtellerie
traditionnelle. Il réintègre sa région natale en 1995 où il prend la direction de
l'hôtel Président de Biarritz. Puis commence l'aventure Atlanthal où il gravit tous les
échelons, d'assistant au p.-d.g. à la direction d'exploitation, avant la direction
générale qui lui est confiée en juin 2000.
A son actif, il inscrit déjà l'obtention de la certification Qualicert, gage de qualité
et de services, et l'arrivée des nouvelles cures Génération Femme et Bien Vivre son
Dos. Dirigeant une équipe d'une centaine de personnes, Jean Sagardoy annonce un chiffre
d'affaires de 45 millions de francs.
Les Terrasses, un 2 étoiles pour élargir l'offre
L'établissement, ouvert en 1989, comprend un centre de thalassothérapie et un espace de
remise en forme entièrement réaménagé. Il possède une capacité de 200 curistes/jour.
"La clientèle fréquentant l'établissement est individuelle à 80 %",
explique Jean Sagardoy. 60 % des curistes sont hébergés sur place, que ce soit à
l'hôtel Atlanthal (3 étoiles) ou aux Terrasses, un hôtel 2 étoiles ouvert en juin
1999, doté d'un restaurant traditionnel et de 9 salles de séminaires. Relié par une
passerelle au Centre, il comprend 48 chambres donnant soit sur l'océan, soit sur des
espaces verts. L'hôtel Atlanthal propose pour sa part 99 chambres ; son restaurant
gastronomique, Le Gulf Stream, offre des menus traditionnels ou bio allégés.
Depuis juin 2000, le complexe affiche le logo Qualicert, la certification de services
Thalassothérapie. "C'est le premier centre de la côte et le 5e en France à
posséder cette certification qui oblige à répondre à plus de 150 caractéristiques
exigées par le référentiel."
L'établissement traite 34 000 journées cure par an et affiche un taux d'occupation moyen
de 67 %. Ce taux ne satisfait pas entièrement Jean Sagardoy qui vise un objectif de 80 %
à échéance 2003. Les efforts qu'il déploie pour y parvenir sont menés à la fois
auprès de la clientèle individuelle (essentiellement française) et la clientèle
d'affaires. "Pour favoriser une cohabitation optimale de ces deux clientèles qui
ne vivent pas au même rythme, un second restaurant a été ouvert." L'offre des
Terrasses en 2 étoiles met les bienfaits de la thalassothérapie à la portée d'une
clientèle plus large, plus jeune : "On le constate avec le succès de la cure
postnatale qui fait partie des cures de référence, au même titre que la cure Forme et
Santé qui rallie 80 % des curistes." Le Centre propose également des cures
spécifiques telles que la cure Senior, la cure Génération Femme et Spécial Dos.
"Une cure doit remplir deux objectifs", explique Jean Sagardoy : elle
vise à un bien-être immédiat et s'accompagne d'un effet déclencheur suscitant chez le
curiste une prise de conscience envers sa propre santé. C'est le cas en particulier pour
la cure Objectif minceur. "Il est essentiel de donner au curiste, lors de son
séjour, des conseils et des méthodes simples pour profiter le plus longtemps possible
des bienfaits de sa cure."
Le marché espagnol, un marché à défricher
La clientèle, essentiellement féminine et plutôt plus jeune que la moyenne des curistes
(moins de 50 ans), est française à une écrasante majorité. "Nous souffrons ici
sur la côte basque d'un déficit de liaisons aériennes et du monopole aérien d'Air
France sur Paris, ce qui rend la destination chère." L'équipe commerciale
prospecte les marchés à l'international, avec tout particulièrement des efforts menés
auprès de l'Espagne, un marché qui est presque entièrement à défricher. "Il
n'y a aucune pratique culturelle axée sur le bien-être associé aux soins par l'eau de
mer. Convaincre cette clientèle est un défi que je tenterai de relever avec mon équipe.
Le marché français est extrêmement concurrentiel, il est indispensable de se ménager
des débouchés sur l'étranger."
En mettant en avant la destination côte basque, il met tous les atouts de son côté.
D'autant qu'il est conscient que la ville d'Anglet, sur laquelle est implanté le Centre,
souffre d'un manque de notoriété. Au sein de l'association Thalasso Côte basque, qui
regroupe les 5 centres de thalassothérapie, il communique sur l'orientation nature :
"Chacun a ses spécificités, nous ne sommes pas concurrents. Les curistes sont
très zappeurs, ils aiment changer d'établissement tout en restant fidèles à la
destination. C'est donc notre intérêt de jouer la carte du regroupement."
I. Ativissimo zzz70 zzz36c zzz22c
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L'Hôtellerie n° 2730 Hebdo 9 Août 2001