Lorraine
Dans la région, la clientèle en provenance des États-Unis représente une très petite part de la clientèle étrangère. Les hôteliers sont donc sereins dans l'ensemble, excepté quelques établissements, notamment dans le département de la Meuse.
Pour son tourisme, la
Lorraine accueille majoritairement de la clientèle française, essentiellement familiale,
puis de la clientèle en provenance de 3 pays d'Europe : l'Allemagne, la Belgique et le
Royaume-Uni. Dans ce palmarès, les touristes ou hommes d'affaires en provenance des
Etats-Unis sont peu nombreux, représentant seulement 3 % du total de la clientèle
étrangère avec 20 800 nuitées. Les hôteliers de la région sont donc plutôt sereins,
même s'ils sont attentifs à la suite des événements. Certains se rappellent les effets
indésirables de la guerre du Golfe sur le tourisme... Pour la clientèle d'hommes
d'affaires, il semble que les attentats n'aient pas changé la donne. Dans une région où
les investissements étrangers, notamment nord-américains, sont très importants, la vie
économique nécessite de toute manière de fréquentes relations avec les maisons mères
situées aux États-Unis. Il n'y a donc pratiquement pas eu d'annulations, sauf celles
dues à la fermeture des aéroports américains. Ainsi, au Holiday Inn de Metz, où la
clientèle américaine bénéficie du système Holidex de réservation centrale et d'une
Priority Card, aucune annulation n'a été enregistrée. "Le plus gros de notre
clientèle américaine vient en juillet-août, et il faudra attendre quelques mois pour
savoir si un mouvement se dessine", indique un responsable de l'hôtel. Dans les
hôtels Mercure de Nancy et de Metz, quelques hommes d'affaires en congrès "n'ont
pas écourté leur séjour, même après les événements". On enregistre la
même appréciation des professionnels dans le département des Vosges, chez qui la
clientèle américaine est surtout présente en été. Le 'wait and see' est plutôt de
rigueur.
Cependant, pour quelques établissements ou quelques sites, l'inquiétude est de mise pour
certains hôtels.
Des inquiétudes quand même
C'est le cas du Grand Hôtel de la Reine à Nancy qui travaille avec des groupes en
provenance des États-Unis. "Il n'y aurait pas de chute vertigineuse si le marché
américain était en forte baisse, mais il existe des incertitudes. Nous avons par exemple
un groupe qui vient en octobre et nous n'avons pas encore de nouvelles." Le
département lorrain qui pourrait être le plus touché est celui de la Meuse. Dans ce
département, des centaines d'Américains viennent en pèlerinage sur les champs de
bataille de l'Argonne où, durant la guerre 14-18, des milliers d'entre eux perdirent la
vie au combat. Ils visitent également le Centre de la Paix situé à Verdun. Dans cette
ville, l'hôtel du Coq Hardi a déjà reçu des annulations. "Rien de grave encore,
constate Marie-Claire Kolzer. Ces annulations ont été enregistrées à cause de la
fermeture des aéroports. Mais il ne faudrait pas que le mouvement continue." A
l'Hostellerie du Château des Monthairons, de la chaîne Esprit de France, on est par
contre franchement inquiet sur la suite de la saison. "Notre clientèle est à 80
% étrangère, et cette année, avec un dollar fort, les Américains ont représenté plus
de 10 % de notre chiffre d'affaires", indique Jean-Marie Thouvenin, le directeur
de l'hôtel. Et d'ajouter : "Le château était un hôpital d'évacuation
américain durant la Première Guerre mondiale, ils sont donc nombreux à se rendre ici.
Nous attendons, pour le mois d'octobre, des groupes qui n'ont pas encore confirmé..."
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L'Hôtellerie n° 2736 Hebdo 20 Septembre 2001