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DrapeauUS.JPG (937 octets)L'ÉVÉNEMENT

Auvergne

Retombées limitées et inquiétudes

Globalement, les hôteliers-restaurateurs en Auvergne n'ont pas ressenti d'ondes de choc après les attentats de New York, sauf dans les établissements haut de gamme. Malgré tout, la plupart d'entre eux restent inquiets.

Le Château de Codignat dans le Puy-de-Dôme (4 étoiles, 1 macaron Michelin, Relais & Châteaux) a été touché de plein fouet. "Nous travaillons avec la centrale de réservations Relais & Châteaux, et notre clientèle habituelle de septembre et d'octobre, c'est les Américains, souligne le directeur, Denis Lesage. Nous sommes très dépendants des étrangers. Heureusement, nous fermons le 4 novembre en tant que saisonniers. Cela nous permettra de voir venir." "Nous avons enregistré une vingtaine de désistements", reconnaît Régis Marcon (Auberge et Clos des Cîmes à Saint-Bonnet-le-Froid, en Haute-Loire ; Relais & Châteaux, 2 macarons Michelin). Mais il ajoute : "Nous sommes plutôt inquiets, surtout très attentifs, pour voir comment les choses vont évoluer maintenant." Cet avis est partagé par bon nombre de ses collègues.
Gilles Bettiol, président des Toques d'Auvergne, signale des annulations chez quelques restaurateurs, et craint de revivre le ralentissement de la guerre du Golfe. "Nous n'avons pas enregistré de conséquences directes dans le Cantal. Nous avons très peu de touristes américains. Mais clients et professionnels ont été choqués. En cas de riposte américaine, il pourrait y avoir des problèmes et une baisse de l'activité économique et touristique", souligne pour sa part André Bouyssou, président des Umih Auvergne et Cantal.
"Nous n'avons rien ressenti d'anormal pour l'instant, ni sur les repas d'affaires, ni sur les réservations, note Michel Sabot, président des Logis de France de l'Allier, mais il est un peu tôt pour voir tous les effets de ces événements."

Les Américains de Michelin
"Nous ne sommes pas vraiment inquiets pour l'instant", fait remarquer pour sa part Marcel Livertout (Grand Hôtel Montespan-Talleyrand à Bourbon-l'Archambault). Mais en cas de conflit, les conséquences pourraient être négatives. Il a accueilli 6 ou 7 touristes américains cette année. Au Sofitel Célestin de Vichy, le directeur, Bruno Deronne, n'a ressenti aucune retombée car sa clientèle étrangère ne vient pas des Etats-Unis.
A l'hôtel Mercure de Clermont-Ferrand, Claude Ganancia signale deux annulations et 2 ou 3 personnes bloquées par la fermeture des aéroports aux États-Unis. Il accueille des techniciens, ingénieurs ou directeurs américains qui travaillent pour Michelin, tout comme l'Holiday Inn Garden Court. "Nous avons de 5 à 20 clients Michelin par semaine, et nous n'avons pas de retombées prévues dans l'immédiat. On ne nous a rien communiqué de particulier", soutient David Bouquet, directeur de l'Holiday Inn. Joël Brosson, Hôtel des Puys Arverne à Clermont-Ferrand, qui a noté des départs différés suite au blocage aérien, craint aussi un ralentissement économique. Tout comme Philippe Boismenu, directeur de la Soghest : "Nous sommes très inquiets pour la fin de l'année si le tassement économique s'amplifie. Nous réalisons 80 % de notre chiffre d'affaires avec la clientèle d'affaires." La société compte 12 hôtels répartis dans toute la France, avec en plus une activité d'expertise et de gestion.
P. Boyer zzz36o zzz99 zzz16

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Denis Lesage, directeur du Château de Codignat (Puy-de-Dôme), avec le chef Stéphane Dupuy. L'établissement a été touché de plein fouet par les retombées de l'attentat de New York.

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L'Hôtellerie n° 2736 Hebdo 20 Septembre 2001

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