Haute-Savoie
Accompagné de deux parlementaires, Jean Falquet, le président des Logis de France de Haute-Savoie, a récemment rencontré la secrétaire d'Etat au Tourisme. Objectif : faire part de ses inquiétudes quant à la survie de la profession.
Jean Falquet n'est
pas homme à mâcher ses mots. Encore plus lorsqu'il s'agit de défendre les intérêts de
la petite hôtellerie familiale, corporation à laquelle il appartient depuis de longues
années. "Nous supportons un taux de TVA des plus injustes. Alors que nous
demandons une uniformisation européenne à 12 %, nous sommes toujours soumis à 19,6 %",
explique Jean Falquet, le président des Logis de France de Haute-Savoie. Et de poursuivre
: "Avec la réduction du temps de travail, bon nombre de maisons vont être
amenées à supprimer un service. Comment les clients vont-ils s'y retrouver ?"
A ces premières difficultés, il faut encore ajouter le lourd dossier de la transmission
d'entreprise. Malgré la volonté de certains jeunes tout à fait prêts à reprendre le
flambeau, ils ne peuvent acquérir aucune affaire faute de moyens financiers. "L'Etat
et ses services devraient se préoccuper de ce problème en accordant des aides, des
bourses, des prêts sans intérêts, remboursables sur tant d'années", estime
Jean Falquet. Ajoutons à tout cela une pénurie croissante de main-d'uvre, et l'on
comprend le désarroi actuel des hôteliers indépendants. Reste à savoir comment faire
entendre leur voix.
A la tête de la plus importante association des Logis de France, le président choisit de
prendre le taureau par les cornes. Pour se faire, l'homme a fait rédiger une pétition
signée par 160 de ses collègues, démontrant les injustices subies depuis de nombreuses
années par la petite hôtellerie familiale.
Groupements d'employeurs
Pétition en main, il s'en est allé prêcher la bonne parole, d'abord auprès de deux
parlementaires, le sénateur Pierre Hérisson et le député Jean-Marc Chavanne. Puis, le
voilà dans le bureau du préfet de Haute-Savoie, Pierre Breuil. Et pour finir l'escalade,
le président des Logis de France de Haute-Savoie a récemment été reçu par la
secrétaire d'Etat au Tourisme. Face à la situation décrite par la délégation
haute-savoyarde, Michelle Demessine n'est pas demeurée sans réaction.
Elle a, dans un premier temps, confirmé son soutien aux initiatives locales, s'accordant
à dire qu'il est plus que nécessaire de revoir le statut du personnel hôtelier et de la
restauration. A propos des 35 heures, la secrétaire d'Etat a proposé une mise en place
progressive en Haute-Savoie de groupements d'employeurs, pratique déjà utilisée dans
d'autres départements touristiques. Pour ce qui concerne le changement de destination des
hôtels qui, faute de repreneurs, seraient susceptibles d'être transformés en logements,
Michelle Demessine s'oriente vers deux types d'actions. La première consiste à renforcer
les aides à la reprise des établissements hôteliers fermés par des prêts à taux
réduits. La seconde repose sur le renforcement des prêts à taux réduits également
pour la mise aux normes par l'intermédiaire de la Banque de développement des PME
(BDPME).
Enfin, elle a rappelé l'existence d'un fonds Sofaris, représentant une enveloppe de 20
millions de francs. Fonds qui n'est pas utilisé, peut-être par manque de publicité ? zzz36t
Michelle Demessine reçoit dans son bureau les représentants de Haute-Savoie.
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L'Hôtellerie n° 2737 Hebdo 27 Septembre 2001