Un Novotel de 120 chambres à Ypres
Face à l'offensive de la concurrence, Accor entend rester leader sur le marché belge, dans les segments 3 à 4 étoiles en particulier. Témoin : l'ouverture d'un Novotel à Ypres (59).
Ypres évoque la bataille de
l'Yser pendant la Grande Guerre, qui fait aujourd'hui revenir des cars de pèlerins de
l'empire britannique dans la région. C'est l'une des raisons qui a incité Accor Business
& Leisure Belux, l'organisation qui couvre les marques 3 et 4 étoiles du groupe en
Belgique et au Luxembourg, à ouvrir une capacité de 122 chambres, 7 salles de réunion
et 85 places de restauration sous la marque Novotel à Ypres. Un effort qui paraît
disproportionné avec cette modeste ville de 36 000 habitants. En outre, il s'agit d'une
filiale, d'où un investissement de l'ordre de 10 ME financé selon le dispositif de
levier désormais classique au sein du groupe, qui permet d'engager très peu les fonds
propres d'Accor au début de l'opération tout en en gardant le contrôle. 3 raisons
expliquent cette décision. D'abord, l'hôtel est installé au milieu d'une région
prospère, la Flandre occidentale, où le chômage est très faible et où les zones
industrielles nombreuses regorgent d'investissements dans les activités les plus
variées. Il ira chercher sa clientèle d'affaires à 30 km à la ronde. Seconde raison,
l'hôtel, rempli en semaine par les clients affaires, peut compter en week-end et en été
sur les touristes, essentiellement britanniques. Jusqu'à présent, les autocaristes ne
disposaient pas d'une capacité suffisante pour amener des groupes importants sur le front
de l'Yser. Troisième point positif, l'hôtel peut absorber une partie de 'l'overflow' de
Lille, par exemple en période de congrès intense, en liaison avec les marques Accor en
métropole Nord, et il peut également travailler avec les Halles de Courtrai, situées
dans la capitale belge du textile à moins de 30 km de là. Aucun hôtel de chaîne n'est
installé à proximité immédiate sur le territoire belge.
L'ouverture d'Ypres en annonce deux autres : deux Novotel sont en construction en Flandre
belge, l'une dans la ville universitaire de Louvain (143 chambres, ouverture fin 2002), et
l'autre, tout près de là, à Malines (122 chambres, ouverture pratiquement simultanée
avec celui de Louvain). Ces deux villes moyennes sont situées à proximité de Bruxelles,
et en particulier de l'aéroport international de Zaventem. Elles sont elles aussi
situées dans une région extrêmement active, desservie par un réseau très dense
d'autoroutes. Louvain, la ville siège du groupe Interbrew, est en outre un centre
d'intérêt culturel et touristique. La desserte ferroviaire à grande vitesse avec
l'aéroport et le centre de Bruxelles va fortement progresser ces prochaines années,
faisant de Louvain une alternative intéressante à une implantation tertiaire ou à
l'organisation de réunions à Bruxelles intra- muros. Malines, à 10 mn de l'aéroport,
se trouve à mi-distance de Bruxelles et d'Anvers, second port européen et énorme pole
industriel.
Rester en tête
Ces trois ouvertures font suite au succès du Novotel Centre Tour Noire de Bruxelles (220
chambres) qui, pourtant à deux pas du Novotel off Grand'Place, autre gros porteur, est
devenu très vite l'une des meilleures performances du groupe au monde. D'autres projets
sont à l'étude comme la recherche d'un emplacement pour un Sofitel à Anvers. Par
ailleurs, côté marques économiques, Ibis, qui au contraire de Campanile, se développe
en Belgique en centre-ville, envisage un important projet auprès de la gare TGV de
Bruxelles Midi. Au total, toutes marques confondues, Accor devrait passer en 7 ans de 56
à environ 70 hôtels en Belgique et au Luxembourg, demeurant ainsi largement en tête
devant Golden Tulip (près de 30 hôtels). La seule marque Novotel passera début 2003 à
1 903 chambres pour 13 hôtels dans les deux pays.
A. Simoneau zzz99 zzz36i
Luc Dehaene, bourgmestre d'Ypres, et Christophe Vanswieten, directeur général d'Accor
Business & Leisure Belux, viennent de dévoiler la plaque commémorative. Pas question
de laisser la concurrence refaire son retard.
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L'Hôtellerie n° 2743 Hebdo 8 Novembre 2001