Marseille
Remplacer les traditionnels tickets-restaurant par un système de carte à puce rechargeable mensuellement... Plutôt originale, cette idée a déjà convaincu 350 restaurateurs et la chaîne hôtelière Holiday Inn des Bouches-du-Rhône, du Var et des Alpes-Maritimes qui procèdent actuellement au téléchargement du logiciel permettant d'utiliser ce nouveau système de paiement de repas signé Resto-Cartes. Une société marseillaise créée en 1997 par William Leguem. "L'outil est tout nouveau, mais je l'ai accepté tout de suite parce qu'il simplifie considérablement mes démarches administratives. Le gain de temps est évident. Au lieu de perdre une demi-journée par semaine à trier les chèques-papier par émetteurs de titre et par montant, à me déplacer et à faire la queue dans l'établissement des bordereaux, je peux désormais débiter le titre-restaurant grâce à mon terminal carte bancaire. Un suivi journalier de Resto-Cartes m'est fourni par leur logiciel et mon compte est crédité hebdomadairement par la société. Le délai des règlements est ainsi notablement réduit, une semaine contre un mois et demi. C'est un gain en trésorerie important par rapport au support papier", explique Bruno Madar, gérant du restaurant O'Routiers, situé sur la zone d'activité de Vitrolles (13). Pratique d'utilisation, sécurisé par un code secret et géré via Internet, le titre Resto-Cartes permet également au restaurateur d'éviter les contraintes de stockage et les risques de perte ou de contrefaçon liée aux titres- papier.
Aucun investissement à prévoir
Autre avantage de Resto-Cartes, pour les restaurateurs déjà équipés d'un terminal de paiement électronique pour cartes bancaires, aucun investissement n'est à prévoir, seulement une mise à jour du logiciel et un abonnement mensuel de l'ordre de 50 francs, soit 7,6 euros. Sans oublier une commission de 1,5 % par transaction, un prix qui se situe plutôt dans le bas de la fourchette des prix pratiqués par les quatre concurrents français, émetteurs de titres- papier : Sodexho, Accor, Chèque-Déjeuner et Chèque de Table (Banque Populaire). "Proposée en option, l'opération de fidélisation de la clientèle permet aux clients d'accumuler des points et de se voir offrir des plats gratuits. Ici, nous sommes sur une zone commerciale fortement concurrentielle. Les routiers qui constituent la majorité de ma clientèle ont vraiment le choix en restauration. Un système de fidélisation peut être dans ce cas un plus important", souligne Bruno Madar, dont le restaurant O'Routiers, ouvert uniquement à midi, réalise un chiffre d'affaires de 1 million de francs pour une capacité de 140 couverts. La phase de commercialisation auprès des entreprises régionales, plutôt de taille moyenne et orientées vers les NTIC, a déjà démarré. D'ici la fin d'année, Resto-Cartes espère mettre en circulation 15 000 cartes au total, et dans les mois à venir, la société envisage de démarcher la région Rhône-Alpes et la région parisienne avant d'attaquer le reste de la France. zzz42x zzz67m
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L'Hôtellerie n° 2747 Hebdo 6 Décembre 2001