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Résidences de tourisme

Le vent en poupe

Soutenu par des dispositifs fiscaux intéressants, le marché des résidences de tourisme poursuit sa croissance. Avec d'autant plus de dynamisme que les consommateurs, français comme étrangers, en redemandent.

Il aura fallu du temps ! Mais, on sait enfin où l'on en est en France s'agissant du marché des résidences de tourisme. Dans le cadre de la mission de partenariat que lui a confié le secrétariat d'Etat au Tourisme, l'Observatoire national du tourisme (ONT) vient de publier un document de référence sur le sujet. Analysant le développement de ce nouveau type d'hébergement, l'ONT révèle que les résidences de tourisme constituent à l'heure actuelle un produit touristique à part entière. A tel point d'ailleurs que ce 'petit dernier' a généré un chiffre d'affaires brut de 2,7 milliards d'euros en 2001 (17,5 milliards de francs) ainsi que 67 000 emplois directs et indirects. Pas mal pour un secteur d'activité qui a effectué ses premiers pas voilà à peine 20 ans, accompagnant la montée en puissance des nouvelles stations de sports d'hiver. Reste que le nombre de résidences de tourisme a augmenté de façon relativement discontinue. De 1991 à 1996, le parc a en effet peu évolué : environ 24,5 %. Mais de 1996 à 2001, le développement a en revanche été mené à la vitesse grand V. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Le nombre de créations annuelles de lits en résidences de tourisme passe de 4 000 en 1996, à 19 000 en 1998 et à 22 000 en 2000.

Principal concurrent de l'hôtellerie
A cette cadence effrénée largement soutenue par des dispositifs fiscaux (dispositif Périssol relayé par le dispositif Besson, puis Demessine), la France abrite donc aujourd'hui selon le Syndicat national des résidences de tourisme (SNRT) quelque 352 903 lits contre 202 414 unités en 1992. Pour des raisons tant historiques que touristiques, les résidences de tourisme souffrent toutefois d'un déséquilibre géographique. Ces établissements se concentrent en effet plus particulièrement dans le Sud-Est en général et dans les espaces de littoral et de montagne.
A titre d'exemples, les départements de la Savoie, de la Haute-Savoie, des Alpes-Maritimes et du Var regroupent 49,8 % de la capacité totale des lits. Les villes et la campagne n'accueillant que 13,8 % des lits pour leur part. Une situation qui devrait évoluer sachant qu'un décret d'application relatif aux zones de revitalisation urbaine (ZZR) va prochainement paraître. En attendant, les résidences de tourisme sont, comme leur principal concurrent (l'hôtellerie), marquées par deux saisons distinctes : l'hiver et l'été. Formule d'hébergement 'prêt à vivre' offrant une grande liberté aux consommateurs, les résidences parviennent néanmoins à afficher des taux d'occupation élevés puisqu'ils oscillent entre 56,9 % en hiver et 67,9 % aux beaux jours.
Et il n'y a pas que des Français à fréquenter ces nouveaux modes d'hébergement. D'ailleurs, la clientèle étrangère (essentiellement des Allemands, Autrichiens, Néerlandais et Britanniques) représente 33,9 % des nuitées en hiver et 11,4 % en été. A bon entendeur, salut !
C. Cosson zzz36e

* Les résidences de tourisme en France métropolitaine : évolution de l'offre et de la demande de 1992 à 2001. Prix de vente : 59 euros (387,01 F TTC). Observatoire national du tourisme 8, avenue de l'Opéra - Paris Ier.

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L'Hôtellerie n° 2748 Hebdo 13 Décembre 2001