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FORMATION

Quid des CAP

Les écoles hôtelières privées en congrès

L'Anephot (Association nationale des écoles privées d'hôtellerie et de tourisme) a tenu son congrès au lycée hôtelier d'Orchies (59) fin novembre. L'année à venir s'annonce sous le signe du débat sur le 'nouveau' CAP.

Marie-Françoise Meyniel, directrice du lycée hôtelier Albert de Mun à Paris, débute un second mandat de présidente de l'Anephot, une association qui regroupe une cinquantaine de lycées hôteliers pour 8 000 élèves environ. Leur implantation, qui recoupe en partie, sans surprise, celle des lycées publics, est concentrée dans un long croissant du Nord à la Vendée en passant par Paris, et à moindre mesure en Bourgogne et Rhône-Alpes, et en Alsace-Lorraine. Elle est plus clairsemée dans le Massif central et l'Aquitaine, et quasi-absente ailleurs. Ce sont souvent des établissements assez denses, présentant des plateaux larges d'enseignement avec plus de 200 élèves, voire 300 à 400 dans les sections hôtelières.
Comme les autres structures, les lycées catholiques constatent une certaine difficulté de recrutement des élèves, et une grande aisance dans le placement des diplômés, ainsi qu'une évasion croissante des élèves en fin de parcours. Le congrès a toutefois consacré ses travaux à d'autres sujets : une table ronde sur le thème santé et éthique des adolescents en prise de contact avec les métiers des CHR. Les tentations et contraintes y sont plus présentes en stage que dans d'autres métiers, et les responsabilités sont réelles. Deux juristes et un médecin ont témoigné. Conclusion : les enseignants comme les chefs d'entreprise doivent très bien connaître la loi, et l'appliquer sans état d'âme (alcool, horaires, etc.). Les familles des jeunes sont volontiers procédurières : danger. Il faut aussi de manière plus positive porter attention à chaque jeune, et faire l'effort de le connaître. Une autre table ronde animée par Hervé Thys, chercheur à l'Inra, a quelque peu remis en question les idées des chefs et des professeurs de cuisine présents sur la relation entre goût et diététique. Enfin et surtout, l'inspecteur général de l'Education nationale, M. Koukidis, en présence du président M. Navet, en charge de la Commission nationale emploi-formation de l'Umih, a fait le point sur l'évolution de la formation. Le débat a porté en particulier sur l'évolution des diplômes hôteliers et l'apparition des diplômes de niveau dit 'européen'.

"OK pour des CAP. Mais auront-ils des élèves ?"
Alors que la création d'une licence professionnelle fait encore peu recette (le lycée hôtelier Jeanne d'Arc d'Aulnoye-Aymeries, dans le Nord, est le seul adhérent de l'Uniphot et à notre connaissance le seul lycée hôtelier du Nord-Pas-de-Calais a en avoir créé une), le CAP nouvelle manière sera manifestement très présent l'an prochain. Les lycées privés n'ont pas répondu aussi instantanément que leurs collègues publics du Nord à la forte sollicitation de la profession, demandeuse de niveaux 5. "Nous avons attendu la sortie des référentiels, en regrettant qu'elle soit tardive. C'est chose faite. Ce CAP sera un point-clé de notre réflexion cette année", indique Marie-Françoise Meyniel. Ce CAP fera débat. Pour José Louguet, directeur de Jeanne d'Arc : "Nous sommes prêts à monter des CAP. Encore faudra-t-il des élèves." "Les parents suivront-ils ?", interroge Christian Detavernier, directeur de la Providence à Orchies (59). "En Rhône-Alpes, les quelques CAP autorisés fonctionnent à 6 ou 7 élèves", observe Christine Janni, directrice du lycée Renouveau, dans la Loire. Pierre Lafitte, directeur du lycée Sainte-Bénigne à Dijon, pense que "la profession se trompe, car nul ne sait ce que voudront ces jeunes dans 5 ou 10 ans, et ils ne sont pas prêts à se laisser enfermer dans une formation trop limitée". La présidente se demande si le recrutement ne se limitera pas aux jeunes incapables d'accéder au BEP, désormais compris comme une étape menant au bac pro. Des contradictions et des craintes bien identifiées face à une demande claire et simple de la profession : "Donnez-nous des jeunes qui maîtrisent leurs bases professionnelles et qui soient très vite opérationnels." On peut se demander si cette demande apparemment si limpide ne rencontre pas des obstacles qui tiennent, non au système éducatif, mais aux fondamentaux de l'évolution sociale.
A. Simoneau zzz76v zzz68v

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En assemblée générale de l'Anephot : José Louguet, secrétaire, Marie-Françoise Meyniel, présidente, et Christian Detavernier, trésorier. Cap sur les nouveaux diplômes.

Les objectifs d'Anephot

L'association veut promouvoir la formation hôtelière qui a du mal à recruter, travailler en équipe sur les formations, échanger, partager des expériences pédagogiques, s'informer sur les expériences des stages (éviter aux élèves des passages en entreprise qui les éloignent à tout jamais de la profession), et créer un esprit de réseau. Ce réseau fonctionne surtout au niveau régional, mais des réunions ont lieu le plus souvent possible à Paris, par facilité de transport. Ces réunions permettent aussi de débattre des relations avec la profession et avec les rectorats, relations qui peuvent être assez différentes d'une province à l'autre. Le thème central des réunions de l'an prochain sera de mettre en place les nouveaux diplômes.

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L'Hôtellerie n° 2749 Hebdo 20 Décembre 2001

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