Licences professionnelles dans le Nord-Pas-de-Calais
Pour mettre en place une licence professionnelle, il faut l'appui d'une université et du monde professionnel, c'est ce que montrent les expériences des lycées privés Jeanne d'Arc d'Aulnoye-Aymeries (près de Maubeuge dans le Nord) et Albert de Mun à Paris.
José Louguet, directeur de Jeanne d'Arc à Aulnoye-Aymeries (59) : "La
licence est là, il ne faut pas la rater."
"La licence
professionnelle existe. Il ne faut pas la laisser passer", pose José Louguet,
directeur du lycée Jeanne d'Arc. Rappelons que ce diplôme est mis en place par esprit de
cohérence internationale, l'Europe souhaitant valider des diplômes à bac + 3 (licence),
bac + 5 (équivalence ingénieur ou mastère) et bac + 8 (doctorat). La première licence
a débuté en 2000-2001 avec 10 étudiants. 9 l'ont menée à bien et ont été embauchés
dans la foulée comme assistants de directeur d'exploitation. Ils sont 20 cette année,
succès inespéré. Cette licence se crée à trois : l'établissement d'enseignement, le
monde professionnel qui embauchera les diplômés et une université qui valide le
diplôme. C'est la restauration intégrée qui, la première, a marqué son intérêt et
justifie seule la mise en place des formations. En l'occurrence, Jeanne d'Arc a travaillé
avec les groupes Agapes, Autogrill et Avenance.
La Faculté libre de sciences économiques de Lille (membre de la 'Catho') a validé le
diplôme, avec l'indispensable concours d'une université publique, en l'occurrence,
l'Université du littoral de la côte d'opale (l'Ulco).
A signaler que le lycée hôtelier du Touquet a mis en place plus tôt encore une
formation très proche avec le même type de partenaires, qui tôt ou tard devrait entrer,
elle aussi, dans le cadre de la licence professionnelle, sans doute avec le concours de
l'Ulco.
Au lycée privé Albert de Mun à Paris, la directrice Marie-Françoise Meyniel, a bon
espoir de mener à bien la création intra-muros à Paris d'une licence professionnelle
validée par une université publique de banlieue, l'Université d'Evry Val-d'Essonne, en
association avec le lycée public de Clichy, une tout autre banlieue. La présence de
partenaires professionnels est là aussi indispensable. Ces associés travaillent ensemble
à la mise en place des référentiels, des horaires de cours, avec des enseignants
obligatoirement partagés et éventuellement un partage des locaux. Quand nécessité et
bon sens font loi, il n'est clivage qui tienne.
A. Simoneau zzz68v zzz68o
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L'Hôtellerie n° 2749 Hebdo 20 Décembre 2001