Tour-operating
Dans un souci de rationalisation de ses activités, le groupe réajuste son dispositif tourisme à la nouvelle donne du 11 septembre. 66 postes sont supprimés tandis qu'Accor Tour disparaît au profit d'Accor Vacances.
Le groupe français nourrit
encore et toujours de grands projets dans le domaine des loisirs. "Nos ambitions
sont intactes dans ce secteur. D'autant plus que les perspectives y demeurent très
prometteuses", a ainsi indiqué Benjamin Cohen, membre du directoire d'Accor en
charge des finances, et responsable de la division loisirs et tourisme, à l'occasion d'un
entretien avec la presse professionnelle. Reste que le leader de l'hôtellerie européenne
ne semble plus, en revanche, avoir l'intention de perdre trop de plumes dans cette
'aventure'.
Depuis plusieurs années déjà, les bénéfices ne sont en effet pas au rendez-vous du
pôle loisirs et tourisme de l'entreprise dirigée par Jean-Marc Espalioux. Constituée au
fil du temps par juxtaposition de différentes organisations (4 tour-opérateurs : Accor
Tour, Frantour, Condor et Couleurs Locales), l'activité du tour-operating s'est notamment
heurtée à de nombreux problèmes d'intégration. Les conséquences des attentats
terroristes du 11 septembre dernier n'ont évidemment pas arrangé la situation, plongeant
l'industrie touristique internationale dans une profonde crise économique.
Dans ce contexte difficile, Accor a donc choisi de repenser l'organisation de son
activité touristique de fond en comble en réduisant les coûts de fonctionnement et en
allégeant les circuits de décision. Cette réorganisation s'est d'ailleurs effectuée à
plusieurs niveaux. Pour commencer, le pôle loisirs et tourisme a été placé, en octobre
dernier, sous la responsabilité directe de Benjamin Cohen.
Départs sur la base du volontariat
Un comité exécutif a ensuite été constitué. Présidé par Benjamin Cohen, il comprend
Jean-Robert Reznick, qui demeure directeur général en charge du développement, des
partenariats et des agences de voyages loisirs, Fehran Gorgun, directeur général adjoint
responsable des opérations hôtelières et du tour-operating, et Jacques Barré aux
finances, à la gestion et à l'informatique. A cette nouvelle structure s'est adjointe la
nomination d'Hervé Jeanson (ancien directeur des ventes France de l'hôtellerie
d'affaires) au poste de directeur commercial des hôtels loisirs et du tour-operating
France. Sachant que ce dernier chapeaute en outre Karim Loukil, chargé lui-même du TO
France.
Parallèlement, cette réorganisation du pôle loisirs et tourisme s'est également
accompagnée d'un plan social. "Une réduction d'un certain nombre de postes de
travail était effectivement nécessaire. 66 postes sont ainsi supprimés sur la base du
volontariat et 27 CDD ne sont pas renouvelés", a précisé Benjamin Cohen.
Autre élément d'importance, la branche tourisme d'Accor a procédé à une diminution
sensible du nombre de ses brochures, passant de 7 à l'origine à 3 pour la saison 2002 :
France courts séjours, Thalassa et Accor Vacances. Dans le nouveau dispositif loisirs et
tourisme, Accor Tour a donc disparu de la circulation. Ce qui laisse à penser que la
compagnie ne souhaite plus véritablement "devenir un grand tour-opérateur
généraliste". "Notre objectif premier consiste de fait à promouvoir en
priorité nos produits", a du reste précisé Benjamin Cohen. Et Jean-Robert
Reznik de poursuivre : "Nous utiliserons bien sûr pour remplir nos hôtels tous
les canaux de distribution possibles."
Alliances européennes
En la matière, Accor bénéficie d'ores et déjà d'outils efficaces en France avec,
notamment, les agences Carlson Wagonlit Travel, Frantour... Au niveau européen, le
Français cherche toujours à nouer des alliances. Il affirme néanmoins avoir tout son
temps pour trouver chaussure à son pied sur ce point. Enfin, s'agissant de l'aérien,
Accor se déclare très satisfait de son partenariat avec Go Voyages, dont il détient
aujourd'hui 38,5 % du capital.
C. Cosson Zzz36i
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L'Hôtellerie n° 2753 Hebdo 24 Janvier 2002