Franchise
Arrêté depuis plusieurs années, le développement de Balladins connaît aujourd'hui un coup d'accélérateur. Après avoir repris la marque du groupe Envergure voilà quelques semaines, RMH Hotels veut relancer le développement de l'enseigne.
De gauche à droite : Samuel Thomas, directeur du développement, et Yves Richer,
p.-d.g.
Difficile d'en placer une !
Avec son visage poupin et son il pétillant, Yves Richer, tout juste 35 ans, a
apparemment le verbe facile. Reste qu'aujourd'hui, on dirait presque un véritable moulin
à paroles. L'occasion fait évidemment le larron... RMH Hotels, société d'exploitation
hôtelière qu'Yves Richer a fondé voilà bientôt 5 ans avec son frère, vient en effet
de racheter au groupe Envergure (montant de la transaction non-communiqué) la marque
Balladins, ainsi que les 38 contrats qui s'y rattachent.
Alors, le jeune homme, qui, autrefois, a lui-même géré différents établissements
Balladins, a bien sûr beaucoup de mal à contenir son enthousiasme. "Balladins
est une enseigne commerciale intéressante qui bénéficie d'une large cote d'amour
auprès de la clientèle", confie d'ailleurs sans détour l'intéressé. Et
d'ajouter : "Nous allons capitaliser sur cette marque tout en tirant le produit
vers le haut."
Concrètement, à la tête de 18 unités, dont 14 en fonds propre et 4 en franchise, RMH
Hotels s'apprête de fait à passer tous ses établissements sous enseigne Balladins
permettant ainsi au réseau de réunir rapidement sous ses couleurs quelque 56 hôtels en
France. Une relance du développement de la chaîne étonnante puisque certains experts du
secteur allaient jusqu'à dire que l'enseigne mourrait finalement de sa belle mort.
Lancée par la compagnie Pargest dirigée par Robert Azoulay en 1985, Balladins a
indéniablement traversé des périodes troubles au cours de ces dernières années.
Segmenter l'offre
A tel point d'ailleurs que le réseau a fondu comme neige au soleil. Reprise par Hotels
& Compagnie en 1994, puis tombée dans l'escarcelle de la filiale de la Société du
Louvre en juin 1999, la chaîne ne comptait plus à fin décembre 2001 que 38 hôtels. Une
taille loin d'être 'critique' à laquelle RMH Hotels entend évidemment assez vite
remédier.
Outre l'apport de ses établissements en propre, l'acquéreur nourrit en effet de grandes
ambitions pour Balladins. D'autant plus importantes que, depuis le rachat de l'enseigne,
bon nombre d'hôteliers (dissidents et autres petites chaînes) cherchent à rejoindre les
rangs de RMH Hotels. "Les contacts se multiplient. Dans ces conditions, nous
pouvons tabler sur 100 hôtels d'ici 3 à 4 ans", avoue Yves Richer.
Une croissance qui s'effectuera par le biais d'acquisitions (prévisions de 4 hôtels par
an en moyenne) et celui de contrats de franchise. Sur ce dernier point précis, les
dirigeants de RMH Hotels déclarent avoir comme principal objectif de "rassurer,
rassembler et relancer les franchisés". Fort de cette philosophie, ils veulent
jouer la transparence avec leurs partenaires. Une démarche qui débutera d'ailleurs dans
les prochaines semaines concernant l'étude de la segmentation de l'offre Balladins.
Autant de bonnes intentions qui nécessitent naturellement des finances conséquentes.
Mais au fait, RMH Hotels SA dispose-t-elle des moyens de ses ambitions ?
Capital risque
Fondée en avril 1997, la société ne fait pas aujourd'hui partie de toute évidence des
grands du secteur hôtelier. Il n'empêche qu'au fil de ces cinq dernières années, les
frères Richer sont parvenus à convaincre certains investisseurs de leur bonne étoile.
Après s'être spécialisée dans l'acquisition d'hôtels fermés, RMH Hotels a d'ailleurs
gagné la confiance d'une entreprise de capital risque baptisée Risque & Sérénité.
Résultat : cette société a fait son entrée dans RMH Hotels SA en mai 2001, prenant 40
% du nouveau capital (483 000 E). Un montant qui devrait à nouveau doubler d'ici à
quelques mois afin d'accélérer l'essor de ce nouvel hôtelier.
C. Cosson zzz36v zzz36i
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L'Hôtellerie n° 2753 Hebdo 24 Janvier 2002