Groupe Bodegon
Cinq ouvertures sont prévues en 2002 et cinq autres chantiers devraient être lancés avant la fin de l'année. Christian Martin-Ségur analyse la réussite de cette chaîne aux saveurs exotiques.
Une architecture inspirée par les fermes forestières et un décor qui souligne
le caractère exotique de cette chaîne de restauration.
Lorsque Sylvie et Jean-Louis
Condamine rentrent d'un long séjour en Afrique à la fin des années 80, c'est avec des
souvenirs plein la tête. Le temps de la nostalgie passé, ils mènent à bien la
création d'un restaurant à Toulouse. Cuisine exotique, décor de case africaine et
personnel en tenue de brousse : le premier 'Bodegon colonial' est né. 11 ans plus tard,
qu'ils soient des établissements indépendants ou bien directement liés à la société
Bodegon développement, 14 restaurants de ce type répartis à travers la France offrent
dépaysement et rapport qualité/prix très raisonnable à la clientèle. Une croissance
qui s'accélère depuis 2 ans et l'arrivée de Christian Martin-Ségur, ancien cadre de
Sodexho formé à HEC, à la présidence du directoire de la société installée à
Saint-Jean-de-Védas, aux portes de Montpellier.
"Lorsque Jean-Louis Condamine a commencé à semer des Bodegon un peu partout, il
a fini par se trouver confronté à une crise de croissance. Il y a 2 ans, il a dû ouvrir
son capital, et c'est là que je suis intervenu. Je ciblais une chaîne en phase de
développement et Bodegon présentait un attrait prioritaire..." Soutenu par le
Crédit Agricole et la Sopromec, Christian Martin-Ségur assure une augmentation de
capital de 5 MF et devient actionnaire majoritaire. Jean-Louis Condamine demeure au sein
de la société, et assume la mission de directeur général en charge des relations avec
les anciens franchisés et des ouvertures.
Saveurs des tropiques au goût européen
Depuis, les créations se sont accélérées. En 2001, l'enseigne a pris position à
Clermont-Ferrand, Saint-Etienne, Nancy, Rouen et Reims. "Avec la particularité
d'être désormais des restaurants propres à Bodegon Développement", souligne
Christian Martin-Ségur. Une marche en avant qui va se poursuivre tout au long de 2002.
5 nouvelles ouvertures sont prévues : Angers (avril), Nanterre, Chevilly-Larue, Servon
(à la veille de l'été), Villenave-d'Ornon (octobre). Enfin, cinq autres chantiers
seront lancés en fin d'année et concerneront Lorient, Nîmes, Metz, Ris-Orangis et
Amiens. "En termes de rythme de développement, nous respectons nos prévisions.
Ce succès puise ses raisons dans le fait que nous ne ciblons pas uniquement un produit
comme c'est le cas des spécialistes de la viande, du poisson ou des pizzas. Nous sommes
plutôt sur un axe d'exotisme, on fait voyager nos clients dans leur assiette et dans le
lieu où nous les accueillons. On plaît parce qu'on dépayse !" Cette cuisine,
justement, a la saveur des tropiques et les influences y sont multiples. "Mais on
ne trouve pas chez nous des plats antillais, africains ou indiens. Par contre, on s'en
inspire pour adapter les recettes au goût européen..."
Célèbre pour sa planche de Gnama-gnamas, un assortiment d'entrées africaines, et le
Poulet à la canarienne, Bodegon Colonial poursuit sa marche en avant avec un succès qui
se traduit dans les chiffres. Chaque restaurant assure une moyenne de 240 à 250
couverts/jour pour un ticket moyen de 22 E. Quant au groupe Bodegon Colonial, il emploie
aujourd'hui 130 personnes et génère un chiffre d'affaires, hors restaurants franchisés,
de 8 384 000 E.
J. Bernard zzz22t zzz22v
Article précédent - Article suivant
Vos commentaires : cliquez sur le Forum des Blogs des Experts
Rechercher un article : Cliquez ici
L'Hôtellerie n° 2756 Hebdo 14 Février 2002 Copyright ©