Léon de Bruxelles
Le tribunal de commerce de Nanterre a donné son approbation au plan de continuation proposé par la Senimavi et Jean-Louis Detry.
Jean-Louis Detry et Michel Morin.
Nommé mardi 5 mars président du directoire de la chaîne de restauration Léon de Bruxelles, Michel Morin (ex-d.g. de Courtepaille et de Buffalo Grill) annonce une phase de reconquête commerciale. Au programme : rénovation du concept, mobilisation des équipes et adaptation des coûts. Sur la nouvelle carte - attendue pour juillet 2002 et actuellement en phase de test -, de nouveaux produits 'forts' devraient faire leur apparition aux côtés des moules qui restent le produit phare de l'offre, et pour lesquelles la certification ISO 9002 de l'approvisionnement est programmée. Relookés et réaménagés, et pour certains rénovés, les restaurants feront l'objet d'une campagne de communication selon qu'ils sont situés en centre-ville ou en périphérie. "Nous ne prévoyons aucun plan de restructuration", précise Michel Morin qui, après avoir reçu tous les directeurs de restaurant, entame ces jours-ci le tour des exploitations de Paris et de la région parisienne. Pour fidéliser le personnel (le groupe emploie 850 personnes), il compte actionner trois leviers : la formation, le management et la rémunération.
Contrôle majoritaire
"Nous repartons de zéro. Nous avons réorganisé complètement le bilan dont la
structure était plombée par les dettes", commente Jean-Louis Detry. Pour 2002,
la direction table sur une stabilisation des chiffres d'affaires. L'ouverture éventuelle
de nouvelles unités n'est pas programmée avant 2003. Pour redresser l'exploitation,
Michel Morin compte réduire les coûts de siège, adapter les coûts des bâtiments à
leur zone de chalandise, et transformer une partie des crédits-bails en loyers purs.
Proposé par Jean-Louis Detry, actionnaire principal et président du conseil de
surveillance via la Senimavi, une SA contrôlée à 62 % par lui et ses partenaires
financiers et Michel Morin, le plan de continuation implique la poursuite du
fonctionnement des 33 unités Léon de Bruxelles et des 4 franchises. Le tribunal de
commerce de Nanterre a rendu public son jugement vendredi 1er mars en début
d'après-midi, rejetant la proposition de reprise partielle de McDonald's et de reprise
totale d'un exploitant indépendant. A terme, le capital sera détenu à 56 % au moins par
la Senimavi qui exercera donc un contrôle majoritaire, à environ 20 % par les
actionnaires, et un quart par les obligataires qui ont accepté une réduction de la dette
obligataire (20 Me à rembourser en 2003) par conversion en actions. Chaque obligation
donnera droit à une action, ainsi qu'à 103 bons de souscription d'actions et au
versement d'une somme compensatoire de 2,15 e. 85 % des obligations devraient être ainsi
échangés. Les actionnaires, qui ont reçu 10 bons de souscription pour une action
détenue, ont jusqu'en 2003 pour exercer leur droit. Tous ont approuvé une réduction du
capital par réduction du nominal de 2 e à 0,05 e précédant une augmentation du capital
réservé à la Senimavi.
L. Anastassion zzz22t
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L'Hôtellerie n° 2759 Hebdo 7 Mars 2002 Copyright ©