Pour stimuler l'égalité homme-femme devant les fourneaux, un contrat d'engagement réciproque a vu le jour en Auvergne.
Isabelle Dom a été coiffeuse pendant 25 ans. Mais une certaine lassitude, la volonté de sortir de la routine, et surtout l'envie de concilier passion et profession l'a lancée dans la restauration. Malheureusement, la cuisine reste trop souvent fermée aux femmes. "On entend encore des réflexions comme 'pas de filles aux fourneaux'. C'est insupportable. Nous devons travailler pour qu'égalité et mixité se développent aussi dans ce secteur d'activité", expliquaient Marie-Noëlle Dufour et Martine Devez de l'association de formation du Massif central, lors de la mise en place d'un groupe de réflexion sur l'insertion et l'égalité professionnelle il y a quelques mois. Dans le cadre du programme Variation, subventionné par l'Europe, un comité de pilotage a été mis en place.
Daniel Chezalviel, de l'Association de formation du Massif central, Michel et
Laurent Fontbonne, et Isabelle Dom, signent le contrat d'engagement réciproque à
l'égalité.
Contourner les difficultés
Les premiers effets se font désormais sentir. Isabelle Dom a suivi toute la théorie
cuisine dans le centre de formation. Elle a effectué deux fois 3 semaines de stage dans
un restaurant d'hôtel et chez un charcutier-traiteur à Clermont-Ferrand. Et cela s'est
terminé par la signature d'une convention entre elle, le centre de formation et les
tuteurs, Michel et Laurent Fontbonne.
Par ce contrat d'engagement réciproque à l'égalité, le tuteur s'engage notamment à
"identifier les compétences de la stagiaire dans un emploi visant la
diversification des choix professionnels". La stagiaire, pour sa part,
n'hésitera pas à communiquer à son tuteur "les éléments de sa situation
professionnelle qui pourraient être des freins afin de concilier vie familiale et vie
professionnelle, et fera tout pour identifier les difficultés issues de l'environnement
pour les contourner. Enfin, l'organisme de formation informera tous les partenaires"
du principe de l'égalité entre les hommes et les femmes dans les métiers visant la
diversification dans des choix professionnels. C'est les premiers pas du projet qui veut
mettre en phase des emplois existants en cuisine avec des femmes au chômage, en
surmontant mauvaises habitudes ou préjugés tant du côté des employeurs potentiels que
des salariées possibles.
Quant à Isabelle Dom, elle va consolider ses connaissances avec un emploi salarié avant
d'envisager de se lancer dans l'aventure de la création d'entreprise. Elle a déjà sa
petite idée pour une restauration rapide.
P. Boyer zzz2v
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L'Hôtellerie n° 2760 Hebdo 14 Mars 2002 Copyright ©