Umih Morbihan
L'Umih du Morbihan vient de tenir sa première AG depuis le rapprochement de Vannes et de Lorient. Sous la présidence de Jean-François Sérazin, deux importants dossiers ont été abordés : les heures d'ouverture des bars de nuit et la TVA.
J.-M. Le Carour.
Aussi étrange que cela
puisse paraître à première vue, l'Umih du Morbihan vient de tenir sa première
assemblée générale à la CCI de Lorient. Jusqu'à présent, il existait en effet deux
syndicats, le SPH 56 à Lorient et la Maison de l'hôtellerie à Vannes. Le rapprochement
a été officialisé en octobre dernier. Organisé avec un siège social à Vannes et un
bureau à Lorient, l'Umih 56 compte désormais 1 260 adhérents (sur les 2 500 entreprises
du département), présidée par Jean-François Sérazin, propriétaire de
l'hôtel-restaurant La Sirène à Houat.
Lors de cette AG, plusieurs dossiers ont été abordés, à commencer par les heures
d'ouverture des bars de nuit morbihannais. Ces derniers se sont vus, en effet, octroyer 1
heure d'ouverture supplémentaire par arrêté préfectoral, les autorisant à fermer à 3
heures au lieu de 2 heures. Mais dans le même temps, les discothèques ferment toujours
à la même heure et crient au scandale (lire L'Hôtellerie n° 2759 du 7 mars
2002).
Une colère qui n'a pas épargné l'Umih, critiquée par certains d'avoir privilégié les
bars au détriment des discothèques. Jean-François Sérazin a tenu à mettre les points
sur les 'i'. "Est-ce que nous sommes assez puissants pour donner des directives au
préfet ? Bien sûr que non. Pourquoi favoriserions-nous une catégorie d'adhérents et
pas les autres ! Ça ne tient pas !" Roland Oger, vice-président responsable de
la branche cafés, a précisé : "Sachez, exploitants de discothèques, que nous
défendrons votre profession..." Présent à l'AG, Jean-Marc Le Carour,
président de la FIHB, souhaite "continuer la négociation avec la préfecture,
mais pas en ordre dispersé. Nous allons négocier groupés, cafés et discothécaires
ensemble". Il va par ailleurs réunir les "différents représentants de
branches cafés, pubs et discothèques, afin de réfléchir à une harmonisation des
heures d'ouverture sur l'ensemble de la Bretagne". Il semble enfin que cette
question devrait connaître "une évolution au mois de juin", dixit le
président de l'Umih qui n'a pas connu de défection d'adhérents.
TVA, le Morbihan aussi
Sur le dossier TVA, le département suivra l'opération nationale initiée en février
dernier. "Le mouvement est en marche progressivement et nous allons emboîter le
pas." Le bureau a d'ores et déjà reçu plus de 150 réponses positives de ses
adhérents, soit un tiers des restaurateurs. Conscient des risques de cette opération, le
président Sérazin a néanmoins précisé que ces derniers étaient "limités, et
faute d'engagements, nous risquons de ne rien obtenir de la part des gouvernants",
avant de conclure sur ce thème, "qui ose, gagne !". Les responsables de
l'Umih 56 ont enfin abordé le dossier de la RTT avec virulence, s'en prenant notamment
aux 2 syndicats nationaux signataires de l'accord qui "viennent de se voir
attribuer 4,6 millions... pour que la signature de cet accord soit étendue dans tous les
départements. Dans pas longtemps, nous devrions voir ces syndicats 'corrompus' venir nous
démarcher. Soyez vigilants..." Fort de sa nouvelle organisation, l'Umih 56
affiche une motivation et un volontarisme à toute épreuve.
O. Marie zzz74v
Article précédent - Article suivant
Vos commentaires : cliquez sur le Forum des Blogs des Experts
Rechercher un article : Cliquez ici
L'Hôtellerie n° 2764 Hebdo 11 Avril 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE