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FORMATION

Ecoles Eshor-Treblec

Diversifier les formations

Les écoles Eshor-Treblec accusent, elles aussi, un déficit d'effectifs dans l'alternance. Pour autant, le centre de formation rennais parie sur la diversité de ses formations (crêperie, pizzaïolo, formation continue à thème, etc.) en attendant de meilleurs jours. Un déménagement de la structure est également programmé.

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"Nous formons 250 personnes par an, et nous observons des réussites réelles", précise Stéphane Queïnnec.

La formation par alternance représente-t-elle l'avenir pour les écoles Eshor-Treblec, organisme de formation en hôtellerie-restauration situé sur Rennes et Maure-de-Bretagne ? Rien n'est moins sûr lorsque l'on observe l'évolution des effectifs, en baisse constante depuis 4 ans. "Bien que l'année 2001 se caractérise par une stabilité par rapport à 2000, nous avons perdu environ 10 à 12 % effectifs, commente Stéphane Queïnnec, directeur des écoles Eshor-Treblec. Nous avons les plus grandes difficultés à trouver des jeunes motivés par ces métiers." Faute de jeunes, l'institut a par exemple dû fermer sa formation phare, réceptionniste d'hôtel à vocation nationale et internationale. Le contrat de qualification semble lui aussi durement touché car, selon Stéphane Queïnnec, "les entreprises donnent la priorité à l'apprentissage et le contrat de qualification vient en second plan". Et comme beaucoup de ses confrères, directeurs d'établissement, il se demande "si nous sommes dans le creux de la vague ou pas ? Y aura-t-il un rééquilibrage dans les années à venir, mais quid de la qualité ? Je pense enfin que les professionnels doivent encore plus s'engager dans un travail de réhabilitation de l'image de la profession".
Afin d'endiguer ce déficit d'effectifs, les écoles Eshor-Treblec parient sur la diversité des formations, à commencer bien entendu par celles de crêpier et pizzaïolo délivrées à Maure-de-Bretagne sur le site du minotier Treblec. "Nous formons 250 personnes par an, et nous observons des réussites réelles. Ces formations s'adressent à des personnes en reconversion professionnelle qui viennent de tout l'Hexagone." A côté de ces deux formations phare, les écoles Eshor-Treblec forment également à la saladerie, quicherie, gaufrerie, pâtes fraîches à l'italienne... 2 nouveaux CAP, vendeur en boulangerie et produits frais, devraient compléter la gamme dès la rentrée prochaine. Par ailleurs, le pôle formation continue des écoles affiche lui aussi une belle réussite avec des journées à thème sur le thé, le whisky, le champagne, etc. "Nous nous appuyons sur l'actualité, et nous choisissons des thèmes qui aient un rapport avec la culture générale, la culture d'entreprise. Nous allons développer ce savoir-faire en travaillant avec d'autres centres de formation, notamment sur Bordeaux." Par ailleurs, dans le cadre des formations en alternance, les écoles Eshor-Treblec vont proposer aux jeunes en contrat de qualification "des formations avec des modules bien spécifiques et originaux comme le secourisme, la maîtrise de l'euro, le perfectionnement à l'anglais de l'hôtellerie et de la restauration, etc. Nous essayons de travailler qualitativement sur ce que nous savons déjà faire".
Outre ces nouvelles formations, les écoles Eshor-Treblec ne devraient pas faire l'économie d'un déménagement. Jusqu'alors, le centre de formation disposait d'un restaurant d'application en plein centre-ville. "Mais nous l'avons perdu, le propriétaire des lieux reprenant son bien." Dès lors, les responsables doivent envisager d'autres alternatives, "soit nous déménageons l'ensemble de la structure vers Maure-de-Bretagne où nous avons déjà notre école de crêpiers et de pizzaïolos, ou alors nous cherchons un autre emplacement sur Rennes pour le restaurant d'application." Une décision devrait être prise en juin prochain.
O. Marie Zzz68v zzz68

En chiffres

  Année 1 Année 2
CAP-BEP 19 19
Bac pro 10 11
MC accueil-réception 11  

 

De l'Histoire à la restauration


Nicolas Corre.

Nicolas Corre se présente comme élève de terminale bac pro restauration. A le voir, on se dit qu'il y a erreur sur la personne. Il a l'air plus mature qu'un élève lambda, et ressemble plus à un jeune cadre dynamique qu'à un apprenti restaurateur. Pas étonnant vu son cursus. Avant d'intégrer l'Eshor, Nicolas, 23 ans, a passé avec succès "une maîtrise d'histoire. J'avais besoin de faire des études générales, c'est assez valorisant. Mais étant un grand passionné de cuisine, j'avais atteint les limites de l'amateurisme, et je me suis dit qu'il fallait tenter l'expérience dans la restauration professionnelle". Après une consultation sur le Net, il trouve l'Eshor, "qui me proposait non seulement un cursus rapide, mais également un contact avec les professionnels via l'alternance et une paie. Tout ce dont j'avais besoin". Nicolas Corre passe son BEP et CAP la première année, et le voici en terminale bac pro dès la seconde année. "Un autre centre m'a proposé le bac pro dès la première année, mais cela ne m'intéressait pas. Il faut acquérir la technique.
On ne peut pas arriver du jour au lendemain sans technique. Et moi, cela me fait du bien de revenir au manuel, je peux discuter des heures entières
de produits avec les professionnels."

Pour l'instant tout se passe à merveille pour Nicolas qui ne regrette aucunement son choix. Il apprend vite et rencontre des "jeunes chefs à l'esprit très ouvert qui m'intéressent. J'ai un bon feeling avec les gens chez qui je travaille". A l'avenir, il compte bien se frotter à tous les styles de restauration, "de la gastro aux groupes. Je me donne 5 ans pour observer le marché, toucher à tout, avant de monter
ma boîte".

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L'Hôtellerie n° 2765 Hebdo 18 Avril 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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