André Daguin à l'Umih 45
L'assemblée générale des professionnels du Loiret a été marquée par la question de la TVA avec les propos rassurants du président national.
Bernard Quartier, président de l'Umih 45, et André Daguin.
Tenue avant l'élection présidentielle l'AG de la chambre professionnelle du Loiret ne pouvait éluder les questions politiques. Pour autant, la chambre, qui représente un peu plus de 600 adhérents sur les 1 400 professionnels du département, n'est pas sur une 'ligne' unanime. Dominique Birre, président des restaurateurs, n'hésite pas ainsi à lancer cet appel : "Ne croyez plus dans les hommes politiques. Quand vous serez dans l'isoloir, faites-leur payer leur mépris." André Daguin, président de l'Umih, appelle au vote contre le gouvernement de Lionel Jospin : "La majorité actuelle ne nous est pas favorable, le cabinet d'Elisabeth Guigou se comporte avec un manque total de respect vis-à-vis des professionnels de l'hôtellerie." Pour autant, André Daguin prend soin de préciser qu'il ne lance pas un appel pour voter dans telle direction mais qu'il s'agit au contraire de "légitime défense". La question principale de cette assemblée générale était bien sûr la question de la TVA et l'appel à la grève lancé par l'Umih malgré les intimidations de Bercy. Là encore, André Daguin se montre optimiste : "La TVA à 5,5 % figure dans tous les programmes, sauf dans celui du PS. Cette baisse de la TVA vous l'aurez ! D'ailleurs Jacques Chirac l'a promise pour le 1er janvier 2003." L'Umih fera donc campagne à l'automne quand la prochaine loi de finances sera examinée à l'Assemblée nationale. Deux députés du Loiret, Jean-Louis Bernard pour l'UDF, et Jean-Paul Charié pour le RPR, ont également pris un engagement ferme en faveur de la baisse rapide de la TVA. Bernard Quartier, président de l'Umih 45, est cependant peu enthousiaste vis-à-vis du pouvoir politique local et en particulier du nouveau maire RPR d'Orléans, Serge Grouard, élu voici un an. "Il est de tradition, regrette Bernard Quartier, qu'après une élection le nouveau maire participe à notre AG. Il est regrettable que le maire ne soit pas venu à notre réunion." De même, Alain Vasquez, président des métiers de la nuit, dénonce une certaine tiédeur locale vis-à-vis des bars et discothèques.
"Un mauvais coup"
D'autres questions ont naturellement rythmé cette assemblée générale : la RTT,
l'insécurité, la nécessaire baisse des charges sociales, etc. Tout n'est pourtant pas
négatif avec une conjoncture correcte (59,3 % de TO l'an passé dans le Loiret et 64,6 %
à Orléans), et très peu d'autorisations en CDEC (3 projets en 2001). Sur le thème
récurrent des difficultés à recruter de bons employés, André Daguin veut relativiser
: "Aucun CFA dans les métiers de l'hôtellerie n'a fermé ses portes
contrairement au bâtiment ou aux métiers de bouche." Un discours qui ne passe
pas toujours facilement auprès des adhérents. C'est vrai en particulier pour la
certification Hôtelcert, testée en ce moment auprès de 12 établissements avec
l'objectif d'arriver à 10 % d'hôtels certifiés en 2006. "Ce n'est pas un projet
gouvernemental, insiste André Daguin, mais une mesure qui peut favoriser
l'hôtellerie indépendante. La certification sera un critère important de sélection par
les TO et les clients étrangers." Pourtant, pour les professionnels présents,
le coût de cette certification - 600 e - est un mauvais coup et une mesure de plus pour
faire disparaître la petite hôtellerie indépendante.
J.-J. Talpin zzz74v
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L'Hôtellerie n° 2768 Hebdo 9 Mai 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE