Umih 15
TVA, RTT : derrière ces deux sigles se trouve le cauchemar des hôteliers-restaurateurs. Mais ils ne veulent pas baisser les bras. Le combat continue et se densifie.
Dans le Cantal, sur 800 hôtels-restaurants, 500 sont affiliés à l'Umih du
département.
La TVA reste à l'ordre du jour, le bras de fer engagé par l'Umih se poursuit pour obtenir un taux uniforme pour la TVA dans la restauration, qu'elle soit assise (19,6 % actuellement) ou collective (5,5 % comme pour la vente à emporter). André Daguin, président de l'Umih, a rappelé le déroulé de l'action devant les adhérents du Cantal où le combat n'est que peu suivi. "Nous nous sentons un petit département, et nous avons une certaine crainte des administrations. Mais nous avons lancé une pétition pour soutenir le mouvement", a rappelé Thierry Perbet, président du club des Jeunes hôteliers-restaurateurs du Cantal. André Daguin a balayé ces remarques en rappelant : "Nous savions bien que tout le monde ne pourrait pas suivre. Mais ce n'est pas grave. Nous sommes assez nombreux et déterminés. Nous ne pouvons pas perdre, a rassuré le président national. Il y a eu des déclarations menaçantes devant les médias. Mais pas de courrier aux personnes concernées, pas de traces écrites."
Un pays, une activité, un taux
"Ce que nous défendons est simple : un pays, une activité, un même taux de TVA.
La France ne veut pas. Nous avons attaqué Bercy ; le Conseil d'Etat nous a donné raison.
Mais rien n'a changé. Nous, nous ne disons pas : il faut tel ou tel taux. Mais
simplement, il doit exister un seul taux pour tout ce qui est restauration", a
souligné André Daguin. Pour la RTT, il a rappelé haut et fort : "Nous sommes
favorables à la réduction du temps de travail. Car si nous ne faisons rien, notre
personnel s'en ira faire ses 35 heures ailleurs. Mais là aussi, nous voulons les mêmes
règles que les autres. C'est-à-dire, 4 heures de moins par semaine, donc de 43 à 39
heures." Il a aussi regretté que la spécificité des services ne soit pas mieux
appréhendée. André Bouyssou, président de l'Umih du Cantal et de l'Auvergne, s'est
ensuite penché sur les particularités du département. "Ce sont les patrons qui
prennent le relais pour suppléer les réductions du temps de travail. Surtout pour les
cafés, et ainsi, dans nos petits villages, trop souvent il ne reste qu'une buvette
municipale ouverte seulement les dimanches. Nous avons de plus en plus de difficultés
pour trouver du personnel. Je suis inquiet pour l'avenir, pour les jeunes."
Vers un sous-prolétariat en milieu rural
Dans la salle, un hôtelier a mis le doigt sur une anomalie qui s'amplifie. "Nous
passons de plus en plus de temps pour savoir comment se positionner vis-à-vis de
l'administration qui ne sait même pas répondre à nos questions." D'autres
sujets ont été abordés. Comme le potentiel de développement du tourisme dans le
Cantal. Un participant a regretté "les visites trop démonstratives, en plein
milieu du service, des forces de l'ordre pour des contrôles dits de routine".
Pour sa part, Bernard Bouniol, président de la CCI d'Aurillac, a souligné "le
parcours du combattant" que représente le montage de dossiers pour obtenir des
subventions. "C'est une des activités les plus fastidieuses du service
hôtellerie-tourisme qui en traite entre 60 et 70 par an." Malgré tout, les
professionnels du Cantal affiliés à l'Umih du département (500 sur les 800
hôtels-restaurants) ont investi 36,50 Me l'an dernier.
P. Boyer zzz74v
Vive les camping-cars François Rongier
(le Chalet du Col de Serre) a raconté à ses collègues son expérience des camping-cars.
En contact avec les responsables de Camping-car magazine, il s'est renseigné sur
les moyens à mettre en uvre pour attirer cette clientèle. Rien de plus facile : il
faut une aire pour qu'ils puissent stationner avec un point d'eau et un système pour la
vidange des eaux usées et des W.-C. chimiques. Coût estimé par le magazine : de 2 300
à 7 600 e. |
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L'Hôtellerie n° 2768 Hebdo 9 Mai 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE