Nîmes (Gard)
L'arrivée massive de concurrents, associée à un enclavement de l'établissement créé il y a 11 ans, a conduit François Picart à ouvrir un deuxième restaurant nettement mieux situé.
Entre deux platanes, un Buffalo Grill à l'architecture différente, ouvert depuis
fin mars à Nîmes.
Depuis le 25 mars
dernier, Nîmes compte deux Buffalo Grill. Le premier, à l'architecture classique de la
chaîne, est visible, mais d'un accès pas très simple, en bout de zone hôtelière. Le
second, façon mas provençal, est coincé entre un grand centre commercial et le
périphérique de la ville. Un emplacement idéal !
"Lorsque nous avons acheté ce deuxième établissement, c'était pour y réaliser
un test dans un créneau qui s'éloigne un peu du restaurant de viande", explique
François Picart, directeur adjoint du groupe Buffalo Grill, et propriétaire franchisé
de différents restaurants en France, dont les deux nîmois. "Nous voulions y
appliquer les règles qui ont fait le succès de Buffalo, mais en travaillant sur le
thème de la Provence sous le nom de 'Oh peuchère !'. Mais il s'est avéré que
c'était difficilement transposable sans personnel beaucoup plus qualifié en cuisine et
parce que nous étions aussi trop proches de la Provence. Nous avons donc décidé de
mettre un terme à l'expérience et de créer ici une deuxième enseigne Buffalo."
Un choix imposé aussi par le mouvement qui se dessine depuis 2 ans à Nîmes avec
l'arrivée de nombreux concurrents. Des restaurants de chaîne (Hippopotamus, La Criée,
Fort Apache et bientôt Bodegon Colonial) qui ont tous obtenu des emplacements en bordure
de ce fameux périphérique. En vue, facilement accessibles, ils ont petit à petit
grignoté la part de marché du Buffalo Grill installé depuis plus de 10 ans. "C'est
vrai qu'un peu trop confiants, nous n'avons pas vu le coup arriver, confie le
propriétaire, et aujourd'hui, l'équipe rame pour rattraper le retard..."
Ce retard, justement, se mesure aisément. S'il se situait à moins 9 % de chiffre
d'affaires et moins 14 % de couverts au cours de l'exercice 2000/2001, il devrait encore
s'accentuer.
La proximité ne doit pas être un handicap
La preuve, en avril 2002, ces deux points de repère ont enregistré des chutes
importantes (22 % pour le CA et 25 % pour le nombre de couverts). A 800 mètres à vol
d'oiseau de là, par contre, on a le sourire. Et Nadège Tailler, jeune manager, qui a la
responsabilité du Buffalo Grill 'Oh peuchère !' voit arriver l'été avec confiance.
Avec une capacité de 108 couverts à l'intérieur d'un restaurant entièrement
réaménagé pour un montant de travaux supérieur à 250 000 e et une superbe terrasse
capable d'accueillir 170 personnes, c'est elle et son équipe qui viennent aujourd'hui
brouiller les cartes. Car des clients (170 par jour le premier mois et 180 le second),
elle en 'prend' à tout le monde.
Une situation qui n'inquiète pas outre mesure François Picart. "Avant de créer
notre propre concurrence, nous avons étudié les résultats d'une opération assez
similaire en région parisienne. A l'arrivée, avec deux établissements très proches
l'un de l'autre, on a triplé le résultat." Il laisse donc ses deux équipes
travailler, et se penche pour l'instant sur le cas de Montpellier où une création, au
nord de la ville, fait l'objet d'une étude. Quant au Victoria Pub, enseigne du groupe
Buffalo Grill à Lattes, toujours dans l'Hérault, il va très prochainement être vendu
en franchise à l'actuel manager.
Et comme les résultats du groupe ont confirmé une reprise pour le premier trimestre
2002, il ne voit pas de raison de s'inquiéter.
J. Bernard zzz22v
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L'Hôtellerie n° 2775 Hebdo 27 Juin 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE