Hôtellerie
"On devient un groupe de taille significative", déclare Bruno
Scherrer, associé-gérant de Lone Star.
Bruno Scherrer, associé-gérant de Lone Star, et Gilles Douillard étaient en négociations depuis plusieurs mois. Aujourd'hui, l'affaire est faite : Lone Star reprend d'une part les hôtels (21) et, d'autre part, Coach Inn, société chargée de les gérer. Coach Inn va être intégrée à Gestion Hôtelière LSF, société qui assure la gestion des hôtels de Lone Star en France avec à sa tête Yannick Auré. Les hôtels, sous enseignes du groupe Envergure (Kyriad, Première Classe, Nuit d'Hôtel), vont les conserver. Et selon Bruno Scherrer, les 21 hôtels ne demanderaient que peu d'investissements. Gilles Douillard ayant réalisé les travaux nécessaires pour valoriser son groupe. Quant au montant de la transaction, la discrétion est de mise.
Près de 4 500 chambres
Ce rachat intervient quelques mois après la reprise par Lone Star des 24 hôtels
économiques Mister Bed et celle d'un Clarine à Meaux plus récemment. Le fonds
d'investissements américain met donc la main sur un peu plus de 1 200 chambres
supplémentaires. Au total, ce sont aujourd'hui près de 4 500 chambres que Lone Star
détient. Cela fait plusieurs années que le fonds d'investissements américain investit
dans l'hôtellerie hexagonale. Patiemment, il a constitué un groupe de taille moyenne à
coup d'acquisitions par unité ou par petites chaînes. Bruno Scherrer n'a d'ailleurs
jamais fait mystère des ambitions et de la stratégie du groupe, indiquant que des
négociations étaient en cours ("C'est un marché qui se gère en masse",
déclarait-il en novembre dernier).
Aujourd'hui, il confirme : "Dans l'hôtellerie économique, la réelle efficience
demande une taille minimum que nous avons atteinte maintenant. Nous couvrons la quasi
totalité du territoire. On devient un groupe de taille significative." Le cap
des 5 000 chambres est presque atteint. Les économies d'échelle seront au rendez-vous.
Lone Star ne sent plus autant désormais 'la nécessité' de grandir au plus vite. Mais,
il reste vigilant et prêt à saisir les opportunités. "Nous sommes dans une
logique d'expansion de groupe", souligne Bruno Scherrer (1).
Maintenant, la mission de Lone Star est bien de "rendre ces actifs le plus
rentable possible". Et à moyen ou long terme, ces actifs rentables pourraient à
leur tour attirer des investisseurs ou acquéreurs en mal d'affaires florissantes ou en
phase d'expansion...
N. Lemoine zzz36v
(1) Lone Star est également présent sur le marché allemand (1 700 chambres), et a posé une tête de pont en Suisse à Zurich.
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L'Hôtellerie n° 2777 Hebdo 11 Juillet 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE