Poitou-Charentes
Le bilan de la saison estivale devrait améliorer les résultats de
l'activité hôtelière.
Le Futuroscope ne faisant
plus recette, les hôteliers-restaurateurs implantés sur son site subissent de plein
fouet une régression que n'avaient pas su anticiper les investisseurs. Les 125 hôtels
recensés sur la Vienne - dont une bonne moitié installée autour du parc - ont constaté
une baisse de fréquentation de 7,6 % en moyenne durant l'année 2001, la zone de
Poitiers-Futuroscope paraissant la plus touchée à - 9 %. L'année précédente, 1,747
million de nuitées avait été comptabilisées, contre 1,59 million l'an dernier.
Ces chiffres sont à rapprocher d'une chute notable du nombre de visiteurs, notamment
Français (- 9,5 % sur 1 an), venus au nouveau Planète Futuroscope (avec, malgré tout, 2
millions d'entrées, contre 2,8 millions en 1999). Par contre, les touristes étrangers
auront été plus nombreux à passer par la Vienne (12,5 % des nuits d'hôtel sur le
département) qui propose d'autres centres d'intérêt, comme la Vallée des Singes (156
000 visiteurs) ou la Cité de l'Ecrit de Montmorillon (116 000 entrées).
Pour les professionnels, cette conjoncture néfaste aurait plusieurs origines, entre
campagnes électorales, Coupe du Monde de Football, et peut-être, lassitude pour un parc
à thème créé en 1984. Le repositionnement du Futuroscope vers l'Espace n'ayant pas eu
l'effet escompté, l'invention de René Monory trouverait ses limites, bien loin des 3
millions de visiteurs annoncés il y a 3 ans. Reste la saison estivale, pour laquelle il
est prématuré de faire des prévisions, qui pourrait faire remonter à la hausse les
bilans des uns et des autres. A noter également la prolifération des parcs à travers la
France, et le partage d'un marché dans lequel les parts sont de plus en plus restreintes.
2002 aura vu l'ouverture de Vulcania en Auvergne (700 000 visiteurs espérés) et de
Disney 2. Ce qui aura obligatoirement un effet de vases communiquants pour les sites
déjà existants. Mais pour certains hôteliers poitevins, rien ne sert de se lamenter. Du
Park Plaza (seul 4 étoiles du lieu) au Campanile, en passant par l'Ibis, on reste serein
: la baisse de fréquentation serait conjoncturelle, et le 1er semestre relativement
médiocre de 2002 pourrait être rattrapé par une bonne saison estivale.
J.-P. Gourvest zzz30x
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L'Hôtellerie n° 2783 Hebdo 22 Août 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE