Lycée professionnel La Colline à Montpellier (34)
Ce lycée appuie sa réputation sur quelques anciens élèves célèbres aujourd'hui, ainsi que sur un taux d'emploi supérieur à 80 % à la sortie. Mais le proviseur a d'autres idées pour élever encore le niveau des formations et en faire l'établissement phare du Languedoc-Roussillon.
A La Colline, Charles Pioch dispose d'un lieu de travail passionnant par la
variété des contacts qu'il offre dans le monde de l'entreprise.
Le proviseur du lycée
professionnel La Colline à Montpellier, Charles Pioch, entend s'impliquer sur un
développement du pôle hôtelier, et notamment la filière technologique. Cette politique
de développement s'est d'ailleurs dessinée dès septembre 2000 avec la création d'un
BTS unique en France. Non pas par la formation qu'il délivre, mais bien par le mode de
recrutement de ses élèves. "L'entrée en classe de BTS se fait normalement
après l'obtention d'un bac technologique, ce que nous n'avons pas encore, mais que nous
espérons bien décrocher dans un proche avenir. La particularité à La Colline, c'est de
pouvoir l'intégrer sur dossier à l'issue d'un bac pro. Cette opération a été lancée
à titre expérimental en s'appuyant sur un recrutement national."
La première promotion a, de plus, bénéficié d'une expérience exceptionnelle dans le
cadre de son stage au cours de l'été 2001. Profitant de la présence de M. Barral, un
ancien du lycée, dans le Vermont aujourd'hui, aux Etats-Unis, tous les élèves ont
passé 3 mois dans divers établissements de cet Etat. Le lycée héraultais peut aussi
s'enorgueillir d'avoir formé quelques cuisiniers célèbres depuis sa création. A
commencer par Jacques et Laurent Pourcel, les triples étoilés du Jardin des Sens, dont
le lycée n'oublie jamais de signaler leur passage dans ses murs.
Un bon niveau d'insertion professionnelle
De la même façon à La Colline, on souligne le très bon niveau d'insertion dans la vie
professionnelle des élèves puisque seulement 15 % d'entre eux rencontrent des
difficultés à s'intégrer dans le monde du travail au sortir du lycée. Diplômés dans
leur grande majorité, le taux de réussite du BEP cuisine atteint 88 %, celui de service
90 %, et le bac pro plus de 91 %. Les élèves ont également la particularité de rester
ensuite majoritairement dans leur domaine de formation. Il est vrai que, dans leur
ensemble, ils ont surtout eu la chance de vivre des stages dans des maisons de qualité.
Le Jardin des Sens joue, bien entendu, le jeu, mais Michel Bras à Laguiole ou le Negresco
à Nice font partie des destinations offertes aux élèves. "Les professeurs ont
de grandes exigences dans le choix des terrains de stage, souligne encore le proviseur.
Les sollicitations des professionnels, les contacts multiples que nous entretenons avec
eux soulignent bien à quel point nous sommes un élément essentiel de la chaîne de
formation." Une chaîne qu'il aimerait voir s'étoffer rapidement. Il met donc
l'accent sur la nécessité de préparer à un bac technologique et de s'ouvrir aux
métiers du tourisme.
J. Bernard zzz68v
Florian, 20 ans, 2e année CAP cuisine au CFA de Montpellier |
Il
a 20 ans et a déjà en poche un CAP et un BEP pâtisserie obtenus au lycée professionnel
La Colline à Montpellier. Florian Jourdan s'est pris de passion pour cette spécialité en classe de troisième insertion, et s'est fixé pour objectif de devenir bientôt traiteur en pâtisserie. "Mais pour cela, il me faut des bases culinaires. J'ai donc choisi le CFA pour poursuivre ma formation, qui est pour moi la meilleure façon de voir le métier de l'intérieur. Mes copains me prennent un peu pour un fou depuis que j'ai décidé de suivre cette voie. Mais moi, je n'ai pas envie d'être peinard, je veux que mon métier me permette de bouger." |
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L'Hôtellerie n° 2784 Hebdo 29 Août 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE