L'Hôtel de Vendôme à Paris
Patrice Landrein, directeur de l'Hôtel de Vendôme : "Nous proposons
maintenant une formule déjeuner aux environs de 45 e au bar."
Ce 1er août, Patrice
Landrein, directeur de l'Hôtel de Vendôme (19 chambres et 10 suites), jette un regard
discrètement triste sur l'espace où étaient installés ses deux restaurants, Le Café
de Vendôme et Les Perles de Vendôme. Il y a 1 heure à peine, les déménageurs
finissaient d'emballer les dernières caisses de vaisselle. Encore quelques frigos à
démonter. Et cette belle aventure (prix Prosper Montagné 2002 décerné à Cédric
Navarette) ne sera plus qu'un simple souvenir.
Malgré des résultats à l'équilibre, le groupe libanais Mouawad, propriétaire de cet
établissement haut de gamme, ainsi que du Grand Hôtel Cap Ferrat et du Grand Hills
Village à Beyrouth, a en effet décidé de mettre un terme à l'activité de ses
restaurants.
Après 6 mois de négociation avec le personnel de restauration (25 personnes dont le chef
Gérard Sallé, parti rejoindre les fourneaux du Fouquet's), l'espace libéré est
désormais loué au joaillier Chopard. Un moyen comme un autre en ces temps incertains de
garantir des rentrées d'argent régulières.
En affaires, les retournements de situation peuvent à l'évidence être aussi rapides que
surprenants. Il n'empêche que les nombreux clients (taux d'occupation de 80 % en 2001,
pour un prix moyen aux environs de 655 e) qui logent dans cet hôtel de luxe ne vont pas
mourir de faim pour autant. Depuis le début septembre, Patrice Landrein et son équipe
proposent effectivement une formule déjeuner dans le bar de l'établissement. Ayant
réussi voilà 2 ans à augmenter le chiffre d'affaires hébergement de quelque 40 %, ce
jeune directeur de 32 ans devrait relever sans mal le nouveau défi qui lui est lancé.
C. Cosson zzz36p
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L'Hôtellerie n° 2785 Hebdo 5 Septembre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE