Le San Régis à Paris
Propriété des frères Georges, cet établissement parisien a été sélectionné par la référence américaine de l'hôtellerie de luxe parmi les meilleurs hôtels du monde.
Les trois frères Georges n'arrêtent pas d'investir dans leur hôtel. Dernière
rénovation, la façade et la marquise du porche.
Ils sont peu nombreux les
hôtels parisiens où il fait réellement bon vivre. Autrement dit, se laisser aller à
rêvasser en toute sérénité, sans être jamais dérangé par les vociférations des
représentants de la jet set. Au San Régis, situé 12 rue Goujon dans le Triangle d'or,
c'est pourtant possible. Ici, dans cet immeuble bâti en 1857, on échappe en effet non
seulement au luxe tapageur de certains palaces de la Ville lumière, mais on oublie
également le temps qui passe.
Une caractéristique très appréciée évidemment par les 70 % de clients habitués de
cette maison, mais aussi apparemment par les inspecteurs du célèbre Andrew Harper's
Hideaway Report. La preuve. Pour la seconde année consécutive, la référence
américaine en termes d'hôtellerie de luxe vient de classer le San Régis à la 12e place
au classement des hôtels internationaux.
Une récompense bien méritée pour cette adresse feutrée de 33 chambres et 11 suites,
propriété des frères Georges depuis 1984. Voilà en effet quelque 18 années qu'Elie,
Maurice, Joseph et leurs 40 collaborateurs se mettent en quatre pour satisfaire les
moindres attentes de leurs hôtes. Disponibilité constante, connaissance approfondie de
leur clientèle, courtoisie d'une autre époque et gentillesse constituent les principes
de base des trois frères. "Les goûts de nos clients, leurs préférences, leurs
activités favorites, leur chambre..., rien n'est un mystère", souligne Maurice
Georges. Sans oublier le souci continuel d'offrir une prestation haut de gamme
irréprochable, mais non-arrogante.
Décoration signée Pierre-Yves Rochon
Sur ce dernier point, l'Hôtel San Régis peut sans rougir se comparer aux plus grands
noms du secteur. Suite à un lourd programme de rénovation dont le montant s'est élevé
à 4,6 Me, l'hôtel particulier commandité par Edmond Petit a effectivement conservé
tout son charme d'antan. D'autant plus que la décoration intérieure, particulièrement
soignée, est signée Pierre-Yves Rochon.
Mobilier et antiquités du XIXe siècle, tableaux, bronzes, porcelaines, cristal de
Baccarat, tissus estampillés Pierre Frey, Manuel Canovas et Branquenié, salle à manger
bibliothèque façon maison de poupée, boiseries anciennes, canapés capitonnés... rien
ne manque à l'appel dans cette enceinte. Y compris côté façade, qui a récemment été
restaurée par des artisans agréés par le Patrimoine français et dotée d'une splendide
marquise en queue de paon.
Quant au service, il n'y a pas photo non plus ! Il n'est ni guindé, ni familier. En
revanche, l'efficacité et le sourire sont indiscutablement au rendez-vous. Alors, dans
ces conditions, les affaires marchent plutôt pas mal. "Nous avons réalisé un
taux d'occupation de l'ordre de 72 % en 2001 pour un prix moyen avoisinant les 396 e",
précise Maurice Georges. Avec 75 à 80 % de touristes étrangers, l'Hôtel San Régis a
bien sûr éprouvé quelques difficultés suite aux attentats du 11 septembre. Il
n'empêche que chez les frères Georges, on ne s'endort jamais sur ses lauriers.
D'ailleurs, ils viennent d'adhérer à Small Luxury Hotels of the World.
C. C. zzz36p
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L'Hôtellerie n° 2788 Hebdo 26 Septembre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE