Centrales de réservations hôtelières - DOUCEMENT, MAIS SUREMENT, INTERNET PREND DES POINTS AUX AUTRES SYSTEMES DE RÉSERVATIONS.
D'après le baromètre L'Hôtellerie/Coach Omnium des centrales de réservations hôtelières, l'embellie aura été de courte durée pour les centrales de réservations hôtelières, ce qui ne surprend pas dès lors que l'activité hôtelière a été elle-même en recul depuis plusieurs mois. Alors que les chiffres de mars 2002 semblaient annoncer une splendide reprise de la demande par rapport à 2001, on a assisté en avril et en mai à une véritable dégringolade du nombre de nuitées. Heureusement, le mois de juin a marqué une belle progression. Finalement, au cumul de janvier à fin juin 2002, le nombre de nuitées est en baisse de 1,5 % par rapport à la même période en 2001. Quant au prix moyen chambre, il chute de 6,7 % au premier semestre par rapport à l'année dernière, selon le baromètre L'Hôtellerie/Coach Omnium. Ces résultats sont surtout liés aux mois d'avril et de mai, qui ont été plutôt maussades pour les centrales de réservations. Pour certains opérateurs, le nombre de nuitées en avril 2002 a été inférieur de 24 % à celui d'avril 2001. "Mais il est difficile de comparer ces deux périodes, dans la mesure où cette année, le week-end de Pâques était en mars", rappelle Stéphane Gauthier, directeur commercial et marketing de Best Western France. Les grandes tendances concernant la structure de la demande et les moyens utilisés pour les réservations, pour leur part, se confirment.
Les Français renforcent leur place de leader
La demande intérieure devient de plus en plus le principal moteur de la demande : sur le
premier semestre 2002, plus de la moitié des nuitées enregistrées concerne la
clientèle française. "Depuis plusieurs mois, on observe une augmentation
mensuelle de 15 à 20 % de la clientèle française", se félicite Stéphane
Gauthier. "C'est une caractéristique très forte que l'on observe dans tous les
pays. La clientèle domestique prend une part prépondérante dans la demande",
ajoute-t-on chez Relais & Châteaux. Les Français laissent loin derrière eux les
pays d'Europe du Nord, qui étaient les premiers demandeurs sur le 1er semestre 2001, et
ne représentent plus que 15 % des nuitées enregistrées de janvier à fin juin. De son
côté, l'Amérique du Nord semble un peu plus présente sur le premier semestre (même si
les Américains ont manqué à l'hôtellerie durant l'été). Elle revient à des niveaux
proches de ceux de 2001, et dépasse même celui de juin 2001 avec, en moyenne, 13 % des
nuitées en juin 2002 contre 11 % l'année dernière.
Concernant les moyens utilisés pour effectuer les réservations, encore une fois, les
tendances amorcées au début de l'année se confirment. L'utilisation d'Internet a
culminé en mai : 19 % des réservations ont été effectuées par ce biais. Même si l'on
reste loin des prévisions les plus optimistes qui annonçaient 25 à 30 % d'ici 2004, on
constate qu'Internet fait bel et bien perdre des points au GDS, qui ne concerne plus que
38 % des réservations, selon le baromètre L'Hôtellerie/Coach Omnium. Mais
attention, la partie n'est pas encore gagnée pour le Net : le téléphone s'accroche, et
représente encore 33 % des réservations. D'ailleurs, il pourrait bien gagner du terrain
: une étude du cabinet IDC révèle que plus de 23 millions d'Européens achèteront leur
voyage à l'aide de leur téléphone portable d'ici 2005.
Particuliers et entreprises traitent en direct
Le phénomène va en s'accentuant : sur le 1er semestre 2002, les agences de voyages n'ont
été à l'origine que de 24 % des réservations, contre 68 % sur les 6 premiers mois de
2001. C'est surtout la clientèle grand public qui a fait défaut aux agences et qui a
traité directement avec les centrales : sa part dans les réservations a été
multipliée par plus de 3, passant de 12 % sur le premier semestre 2001 à 38 % en 2002.
Cependant, même si les agences restent nécessaires à de nombreuses entreprises, elles
effectuent toujours directement leurs réservations auprès des centrales de
réservations. Leur part a presque doublé par rapport à 2001. Il ne faut cependant pas
se montrer défaitiste. Depuis juin, la tendance est à la reprise. Certaines centrales
prévoient un bilan exceptionnel pour la saison estivale.
L. Coquelet zzz20h
Article précédent - Article suivant
Vos commentaires : cliquez sur le Forum de L'Hôtellerie
Rechercher un article : Cliquez ici
L'Hôtellerie n° 2790 L'Hôtellerie Économie 10 Octobre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE