Hôtellerie américaine - LA CRISE DANS LA DEMANDE HOTELIERE AUX ETATS-UNIS A EU POUR CONSÉQUENCE DE RARÉFIER LES INVESTISSEMENTS DANS LES HOTELS AMÉRICAINS. LE MARCHÉ FAIT LE DOS ROND EN ATTENDANT UNE ÉCLAIRCIE.
En 2001, le RevPar a perdu 11,2 % dans les principales villes américaines.
Les effets conjugués de la récession de 2001
et des événements du 11 septembre ont provoqué un changement radical dans la perception
qu'ont les investisseurs de l'hôtellerie aux Etats-Unis. C'est ce que révèle l'édition
2002 de l'enquête annuelle sur les investissements dans l'industrie hôtelière,
réalisée par The Hospitality Research Group (HRG) et PKF Consulting USA. En 2001, le
RevPar a perdu 11,2 % dans les principales villes américaines. Ce recul est
essentiellement imputable à une baisse de 7,3 points du taux d'occupation, combiné de
surcroît à des pratiques promotionnelles destinées à stimuler les marchés après les
attentats de l'automne 2001. La question cruciale, pour les investisseurs, est désormais
de dater le retour de la croissance dans le secteur. D'après l'étude, le RevPar
enregistré dans les principales métropoles américaines ne devrait pas retrouver son
niveau de 2000 avant 2004. Des prévisions à nuancer selon les villes. Une autre enquête
menée auprès de clients potentiels révèle que les ventes de nuitées seraient de moins
en moins affectées par les craintes sécuritaires liées au transport aérien. Sur 53
villes étudiées, 40 voient les effets s'estomper, tandis que pour certains marchés
hôteliers majeurs tels que New York, Washington DC, Dallas, Atlanta, San Francisco et
Boston, l'appréhension de la clientèle devrait demeurer jusqu'à la fin de l'année, et
les ratios hôteliers s'en trouver ainsi pénalisés.
Pour l'heure, l'attentisme est de mise, la majorité des investisseurs ayant mis un frein
aux opérations de financement à long terme dans l'hôtellerie dès le milieu de l'année
dernière.
Raréfaction des reprises d'hôtels
C'était d'ailleurs déjà le cas avant les événements du 11 septembre en raison d'une
surcapacité hôtelière observée ici et là. Seuls les emprunteurs bénéficiant
d'appuis bancaires bien établis, et ayant fait leurs preuves en termes de management,
peuvent encore se targuer de lever des fonds. D'autre part, les propriétés de qualité
disponibles à la vente se font rares. Les détenteurs de capitaux qui souhaiteraient
profiter de la mollesse du marché en sont pour leurs frais : la plupart des
propriétaires d'établissements de qualité demeurent encore à un niveau d'endettement
acceptable et ne sont pas disposés à céder leurs biens dans de mauvaises conditions.
Seules les unités implantées sur un marché en surcapacité, et aux marges brutes
faiblement positives, voire négatives, font l'objet de fortes négociations. Et pour se
porter acquéreur de ces biens en difficulté, les investisseurs ont besoin d'un retour
bien plus élevé que les niveaux exigés depuis le début des années 1990.
L. Mathurin zzz99 zzz36v
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L'Hôtellerie n° 2790 L'Hôtellerie Économie 10 Octobre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE