Alpes-Maritimes
Les difficultés de circulation commencent à avoir des répercussions sur l'activité touristique. Pour pallier au plus pressé, les navettes maritimes semblent susciter l'intérêt des décideurs locaux.
Plus d'un million d'habitants et presque 10
millions de touristes - dont un tiers pendant l'été - se rencontrent chaque année sur
la Côte d'Azur. Si l'acheminement vers le département des Alpes-Maritimes se développe
régulièrement (avec notamment la mise en place de nouvelles liaisons aériennes), les
difficultés de circulation entre les différentes villes
- subies par les résidents - commencent à avoir des répercussions chez les visiteurs.
"En résumé, les touristes acceptent de trouver du monde sur la plage, supportent
d'attendre au restaurant, mais n'admettent pas de ne pas pouvoir accéder au site qu'ils
ont choisi, remarque Dominique Charpentier, directeur général du CRT Riviera-Côte
d'Azur. Et ils sont de plus en plus nombreux à le faire savoir..." Pour
Michel Tschann, président des Hôteliers de Nice, les difficultés de circulation sont
surtout préjudiciables au tourisme d'affaires : "Cela nous empêche de vendre la
Côte d'Azur comme une destination de congrès unique. Alors même qu'un certain nombre de
manifestations importantes se déroulent déjà sur plusieurs villes..." Un avis
que partage Annick Cagnat, responsable de la commission tourisme de la CCI Nice-Côte
d'Azur et hôtelière à Cannes : "Le fait que nous soyons à la fois un
département actif économiquement et une région touristique très fréquentée multiplie
les difficultés."
Passer par la mer
Des initiatives sont prises pour concilier les activités économiques. La CCI, par
exemple, a mis en place un partenariat avec les organisateurs des grandes manifestations,
ce qui permet d'étaler les arrivées des vols, et donc les horaires des transferts vers
les différents sites d'hébergement. Mais les vraies solutions (créations de voies
ferroviaires, prolongement de la ligne TGV, doublement de l'autoroute A8...) se heurtent
à des résistances qui portent notamment sur la localisation. Le foncier disponible
étant rare et convoité sur tout le littoral. Sans compter le coût de tels
équipements... Une alternative réside peut-être dans le développement de navettes
maritimes régulières, envisageable de Menton à Saint-Raphaël tout au long de l'année.
Si de plus en plus de décideurs semblent envisager cette solution avec intérêt, aucune
concrétisation n'est à l'ordre du jour. Pourtant, il faut faire vite : l'asphyxie menace
la Côte d'Azur, peut-être à l'échéance de 5 ans... zzz70
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L'Hôtellerie Restauration n° 2797 Hebdo 28 Novembre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE