Plus les réseaux
grossissent, plus les structures de groupes sont lourdes et coûteuses, plus la course à
la rentabilité est forte. La pression exercée sur les directeurs, sur les gérants des
établissements, tant en hôtellerie qu'en restauration, est à l'image de celle exercée
sur les dirigeants des groupes, par les investisseurs, par les fonds de pension, par la
Bourse. Au-delà de la simple rentabilisation des capitaux investis, il faudra dégager
les moyens de porter dignement un siège, de rémunérer des cadres de haut niveau, de
payer cabinets d'étude et conseils extérieurs au prix fort pour que l'image du groupe
continue à donner confiance aux marchés.
Si la puissance des marques permet de faire valoir de réelles économies d'échelle,
d'avoir accès à des réseaux de commercialisation, mais aussi et surtout, à des moyens
de financement très avantageux, il n'en demeure pas moins que c'est bien sur les frais de
fonctionnement des unités qu'il faut chaque jour trouver à dégager des moyens pour
assurer le train de vie des structures. Quand on sait que la concurrence a amené ces
dernières années une amélioration significative du niveau de prestation, quand on sait
combien la clientèle attend aujourd'hui du prestataire en matière de décoration, de
confort, on comprend qu'investissements et frais de fonctionnement se sont alourdis.
Alors que faire ? Comment réussir à préserver actuellement les marges qu'attendent les
investisseurs ?
Il semble bien que les dirigeants des unités n'aient trouvé aujourd'hui qu'un seul poste
pour dégager quelques économies : le poste personnel. Alors que le coût de la
main-d'uvre ne cesse d'augmenter, que les charges restent trop lourdes pour les
entreprises, ils recherchent tous moyens pour alléger ce compte... la sous-traitance, le
prêt de main-d'uvre, qui font la une aujourd'hui, ne sont que quelques
illustrations des 'combines' qu'ont trouvées certains pour 'sauver les meubles'.
Des contraintes supplémentaires de la part de l'administration, de la part des
actionnaires, le temps de travail du personnel qui diminue à l'heure où le temps de
loisir des clients s'allonge sont autant d'obstacles à une gestion des ressources
humaines de qualité dans ce secteur... Alors bien sûr, on se lamente des difficultés de
recrutement que rencontre un secteur où l'on se plaît tant à mettre en avant le
fabuleux 'ascenseur social' qu'il représente... C'est oublier qu'à force de charger la
mule, la bête risque de ne plus avancer...
PAF zzz80
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L'Hôtellerie Restauration n° 2797 Hebdo 28 Novembre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE