Les Violettes à Thierenbach (68)
Le dirigeant d'entreprise, inventeur à succès de la coiffure à domicile, a investi personnellement dans l'acquisition et la métamorphose des deux établissements encadrant le principal lieu de pèlerinage marial d'Alsace, sur les lieux de sa jeunesse. Il recrute comme directeur Jean-Yves Schillinger.
Selon le vu de Philippe Bosc, cet établissement de plus de 250 couverts "restituera
autant que possible la vie des moines".
Le coup de cur est cher
: 1,7 Me en acquisition, 4 Me en travaux. Mais pour Philippe Bosc, le retour aux sources
n'a pas de prix. Inventeur de la coiffure à domicile, et auteur à ce titre de l'une des
plus belles success-story d'entreprise de ces dernières années en France, le jeune
dirigeant mulhousien, qui vient de céder son affaire, a décidé de redonner ses lettres
de noblesse à l'hôtellerie-restauration d'un des lieux les plus visités d'Alsace : la
basilique de Thierenbach. Ce lieu attire 300 000 visiteurs et pèlerins chaque année. Le
cadre est parfaitement connu de Philippe Bosc, qui a passé son enfance dans la commune au
pied du site. En avril 2001, il a racheté les établissements Iris et Violettes,
respectivement aux familles Vonesch et Munsch. Les tracasseries administratives étant
passées, son projet se concrétise à partir du début de l'année prochaine. Avec un
'joli coup' de recrutement : Jean-Yves Schillinger, le célèbre chef colmarien de retour
de New York, sera le directeur des Violettes. Le plan Bosc aura l'avantage de mettre fin
à une concurrence plutôt improductive, pour spécialiser chacune des affaires : aux
Violettes l'hôtellerie de luxe, à l'ex-Iris et future Ferme des Moines une orientation
vers les réceptions. Dans le premier établissement, situé un peu plus en retrait de la
basilique, les 19 chambres du bâtiment principal céderont la place à 9 suites jusqu'à
80 m2, d'un prix de 300 à 600 e, offrant une vue panoramique. S'y rattacheront un
ensemble piscine sauna et un restaurant gastronomique à la carte relativement classique
où seront proposés 4 menus de 28 à 72 e, agrémentés de vins issus pour partie de la
cave personnelle de Philippe Bosc. Le décor en bois ancien, le mobilier puisé chez les
antiquaires de la région, le Stammtisch à l'intérieur même de la cuisine habillée de
laiton : tout dans cet ensemble respirera "l'identité de l'Alsace"
qu'affiche sans complexe le nouveau propriétaire. La clientèle allemande et suisse ne
manquera pas d'admirer la collection de quelques voitures anciennes qui trône déjà dans
un garage attenant. Toujours aux Violettes, un bâtiment annexe proposera 13 chambres
entre 90 et 110 e. Dans le prolongement de l'édifice religieux, les Iris constituaient
davantage le point naturel de ralliement des visiteurs. La Ferme des Moines, qui s'y
substituera à partir du printemps prochain, confirmera cette caractéristique par une
métamorphose complète. Selon le vu de Philippe Bosc, cet établissement de plus de
250 couverts "restituera autant que possible la vie des moines" qui ont
occupé un prieuré à Thierenbach. Ainsi, une table de 9 mètres de long pourra
accueillir réceptions, repas de groupes, mariages et autres banquets. La nourriture se
voudra être modeste : 2 ou 3 menus à dominante alsacienne (choucroute, pot-au-feu)
seront préparés, pour partie grâce au verger et au potager alentour. La farine sera
fournie par le monastère de l'Oelenberg près de Mulhouse, le pain confectionné sur
place dans un four qui pourra fabriquer aussi des tartes flambées. Quant à la bière,
elle sera trappiste ou ne sera pas.
C. Robischon zzz22v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2800 Hebdo 19 Décembre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE