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CONJONCTURE

Cannes (06)

Mauvais temps sur le tourisme d'affaires

La conjoncture internationale rend difficile les prévisions pour 2003. Mais, pour les dirigeants de la Semec (Société d'Economie Mixte pour les Evénements Cannois), l'année s'annonce sombre pour le tourisme d'affaires.

"Lorsqu'on ne prévoit pas d'augmentation du chiffre d'affaires et que l'objectif donné aux commerciaux est de réaliser le même que l'année précédente, la situation n'est pas bonne", remarque Jean-Jacques Lottermoser, directeur marketing et commercial de la Semec, qui gère le palais des Festivals et des Congrès de Cannes. "A fin janvier, nous avons déjà confirmé 85 % de notre chiffre d'affaires de l'an dernier (27 Me), tempère-t-il. Mais il faut gagner les 15 % restants, en espérant que la situation internationale ne va pas se dégrader au point de voir certains organisateurs annuler les salons pour lesquels ils ont déjà versé des arrhes. Auquel cas, ce serait vraiment très difficile..." Le début d'année a quand même apporté quelques bonnes nouvelles, avec la reconduction de GSM - le plus important salon cannois avec 24 000 visiteurs - pour 5 ans, alors qu'il avait été question d'un déplacement vers une ville de congrès d'Europe du Nord. Autre signe encourageant, la reprise des consultations par les organisateurs : "Nous avons été très inquiets entre septembre et décembre, car nous ne recevions pas le même nombre de demandes de devis qu'habituellement. Il semblerait que le marché se soit figé au dernier trimestre, et qu'il reprenne maintenant, les opérateurs ne pouvant plus retarder leurs projets." Ce qui a permis d'obtenir quelques dates supplémentaires, presque en dernière minute, grâce à une campagne de communication lancée en novembre et qui devrait durer jusqu'au mois de février.

Développer les salons de niche
"Jusqu'à présent, contrairement à ce que nous pensions, nous n'avons pas eu de chute sensible du nombre de visiteurs. En revanche, les organisateurs ont remarqué que les entreprises qui envoyaient en moyenne 9 personnes par stand n'en envoient plus que 4 ou 5, ce qui constitue évidemment une diminution sensible en termes d'hébergement." Pour passer le cap de cette année difficile, la mobilisation est décrétée sur la Croisette : "Il faut que nous soyons réactifs et proches de la demande des clients. Nous nous engageons donc à donner une réponse immédiate sur les disponibilités du palais par Internet, dans les 24 heures maximum sur la disponibilité des chambres, grâce à la réactivité des hôteliers qui ont accepté de jouer le jeu. Et nous proposons systématiquement une gamme plus étendue de tarifs, parce que tous les publics ne souhaitent pas de l'hébergement en palace. Nous ne voulons plus entendre de refus sur le thème : Cannes, c'est trop cher."
D'autre part, la Semec souhaite développer les salons de niche : "Nous avons eu deux excellentes expériences l'année dernière, avec le congrès du tourisme de luxe et un salon consacré aux maillots de bain hauts de gamme, qui ont drainé plus de visiteurs que prévu. Nous aimerions pouvoir nous placer sur ce créneau, qui correspond parfaitement à notre capacité normale - 1 000 à 2 500 personnes - et que l'on peut facilement insérer à des périodes creuses du calendrier... Et nous avons remarqué que les manifestations qui se créent à Cannes nous restent fidèles, en général." zzz70

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L'Hôtellerie Restauration n° 2809 Hebdo 20 Février 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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