n CFA COROT À MARSEILLE
Le CFA Corot veut faire entendre sa différence en revendiquant son appartenance au monde patronal. L'élection de Francis Robin comme vice-président constitue un signal fort de son évolution.
Le CFA, créé par
l'Union pour les entreprises des Bouches-du-Rhône (Medef + CGPME), peine à recruter ses
apprentis (environ 440 en hôtellerie-restauration). Explication de Christian Vamberski,
directeur : "La baisse des effectifs est due à la réticence des jeunes à entrer
dans les métiers de la salle." Par contre, il souligne que les métiers de
production gardent une bonne image. Constat identique chez Geoffroy de Peretti, président
de Corot depuis novembre 2002 : "Nous avons créé Corot en 1974 parce que nous
croyons que l'alternance est une bonne méthode pour développer l'employabilité des
jeunes. Aujourd'hui, le problème n'est plus dans la rareté des offres mais dans celle de
la demande." Le nouveau conseil d'administration est décidé à modifier l'outil
Corot pour le mettre davantage en phase avec les réalités du terrain. Il souhaite aussi
développer une logique d'école qui lui permettrait de mieux faire entendre sa
différence. Une évolution en 5 points. Tout d'abord, la tenue, obligatoire depuis la
rentrée, avec costume sombre et cravate pour les jeunes gens, tailleur pour les jeunes
filles. Bien acceptée par les élèves, elle développe leur esprit d'appartenance au CFA
et répond aussi à une demande des professionnels.
2e point, la semaine de formation de 4 jours. Réclamée par les patrons, elle traduit la
volonté du CFA de s'adapter au rythme de travail des entreprises.
3e point, une forte intervention des professionnels dans les cours, et la maximisation du
temps passé en formation. Christian Vamberski explique : "Nous voulons aller
au-delà du référentiel CAP/BEP Education nationale et insister sur la pratique et le
témoignage des professionnels."
4e point, l'évaluation de l'apprenti sur son lieu de travail, tout au long de sa
formation. Il permet "une meilleure qualité de la formation et implique davantage
les maîtres d'apprentissage."
5e et dernier point, l'élargissement de l'offre de formation aux salariés en activité.
Le chantier est en cours. Ces évolutions, mises en uvre par Christian Vamberski et
son équipe, traduisent la volonté des professionnels de faire bouger les choses.
D'ailleurs, l'élection à la vice-présidence de Francis Robin est un signe : "Il
est normal de s'impliquer dans la formation des jeunes, mais le grand problème est de les
attirer vers nos métiers. Il y a certainement un gros travail à réaliser en
amont." Dont acte.
D. Fonsèque-Nathan zzz68v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2812 Hebdo 13 Mars 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE