du 20 mars 2003 |
CONJONCTURE |
n CANNES (06)
La conjoncture internationale rend difficile les prévisions pour 2003. Mais, pour les dirigeants de la Semec (Société d'Economie Mixte pour les Evénements Cannois), l'année s'annonce sombre pour le tourisme d'affaires.
"Lorsqu'on
ne prévoit pas d'augmentation du chiffre d'affaires et que l'objectif donné aux
commerciaux est de réaliser le même que l'année précédente, la situation n'est pas
bonne", remarque Jean-Jacques Lottermoser, directeur marketing et commercial de
la Semec, qui gère le palais des Festivals et des Congrès de Cannes. "A fin
janvier, nous avons déjà confirmé 85 % de notre chiffre d'affaires de l'an dernier (27
Me), tempère-t-il. Mais il faut gagner les 15 % restants, en espérant que
la situation internationale ne va pas se dégrader au point de voir certains organisateurs
annuler les salons pour lesquels ils ont déjà versé des arrhes. Auquel cas, ce serait
vraiment très difficile..." Le début d'année a quand même apporté quelques
bonnes nouvelles, avec la reconduction de GSM - le plus important salon cannois avec 24
000 visiteurs - pour 5 ans, alors qu'il avait été question d'un déplacement vers une
ville de congrès d'Europe du Nord. Autre signe encourageant, la reprise des consultations
par les organisateurs : "Nous avons été très inquiets entre septembre et
décembre, car nous ne recevions pas le même nombre de demandes de devis
qu'habituellement. Il semblerait que le marché se soit figé au dernier trimestre, et
qu'il reprenne maintenant, les opérateurs ne pouvant plus retarder leurs projets."
Ce qui a permis d'obtenir quelques dates supplémentaires, presqu'en dernière minute,
grâce à une campagne de communication lancée en novembre.
"Jusqu'à présent, contrairement à ce que nous pensions, nous n'avons pas eu de
chute sensible du nombre de visiteurs. En revanche, les organisateurs ont remarqué que
les entreprises qui envoyaient en moyenne 9 personnes par stand n'en envoient plus que 4
ou 5, ce qui constitue évidemment une diminution sensible en termes d'hébergement."
Développer les salons de niche
Pour passer le cap de cette année difficile, la mobilisation est décrétée sur la
Croisette : "Il faut que nous soyons réactifs et proches de la demande des
clients. Nous nous engageons donc à donner une réponse immédiate sur les
disponibilités du palais par Internet, dans les 24 heures maximum sur la disponibilité
des chambres, grâce à la réactivité des hôteliers qui ont accepté de jouer le jeu.
Et nous proposons systématiquement une gamme plus étendue de tarifs, parce que tous les
publics ne souhaitent pas de l'hébergement en palace. Nous ne voulons plus entendre de
refus sur le thème : Cannes, c'est trop cher."
D'autre part, la Semec souhaite développer les salons de niche : "Nous avons eu
deux excellentes expériences l'année dernière, avec le congrès du tourisme de luxe et
un salon consacré aux maillots de bain haut de gamme, qui ont drainé plus de visiteurs
que prévu. Nous aimerions pouvoir nous placer sur ce créneau, qui correspond
parfaitement à notre capacité normale - 1 000 à 2 500 personnes -, et que l'on peut
facilement insérer à des périodes creuses du calendrier... Et nous avons remarqué que
les manifestations qui se créent à Cannes nous restent fidèles, en général."
zzz70
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L'Hôtellerie Restauration n° 2813 Hebdo 20 Mars 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE