du 10 avril 2003 |
VIE PROFESSIONNELLE |
n JEUNES HOTELIERS DU CANTAL
Thierry Perbet, président du club des jeunes hôteliers- restaurateurs du Cantal.
L'inquiétude grandit parmi les membres du club des jeunes hôteliers-restaurateurs du Cantal. A cause des problèmes de personnel. Les centres de formation d'apprentis manquent de candidats et tournent en dessous de leur capacité. Et "c'est l'hôtellerie-restauration qui sont les plus touchées", souligne Thierry Perbet, président du club. "En plus, il y a beaucoup de casse ; trop de jeunes abandonnent la filière en cours de route." Un groupe de travail a donc été constitué parmi les 40 adhérents de l'association pour élaborer une charte de l'employeur et pour jeter les bases des engagements du salarié. "Nous devons montrer que nous pouvons nous remettre en question, que nous savons nous adapter. Nous devons combattre le déficit d'images de nos professions", insiste Thierry Perbet. Les documents en question, sont en cours d'élaboration. "Ils ont été envoyés à plusieurs entreprises ; une dizaine a déjà apporté des remarques, des rajouts, des améliorations", ajoute le chef du restaurant Poivre et Sel d'Aurillac. La version finale sera ensuite présentée aux futurs salariés, mais aussi dans les collèges, auprès des élèves de l'enseignement général. "Nous allons les rencontrer pour leur expliquer, à travers des cas concrets, comment il est possible d'évoluer et de réussir sa vie aussi bien comme chef d'entreprise que comme salarié, poursuit Thierry Perbet. Mieux faire connaître nos métiers, leurs avantages, leurs inconvénients est un passage obligé afin d'amener plus de jeunes à vouloir travailler dans notre secteur d'activités."
Code de bonne conduite
Lors de leur assemblée générale, en février dernier, le Club des jeunes
hôteliers-restaurateurs avait invité 2 collègues de la Haute-Loire. Thierry Guyot (Le
Fort du Pré à Saint-Bonnet-le-Froid) et André Perrier (Le Bourbon à Yssingeaux)
étaient venus raconter l'expérience du groupement Alliance gourmande qui compte une
douzaine de professionnels. Leurs objectifs et leurs réflexions ont donné des bases aux
hôteliers du Cantal pour lancer leur projet de 'Code de bonne conduite'.
En résumé, les engagements de l'employeur concerneraient l'accueil et la valorisation du
stagiaire ; la mise en place d'une véritable politique salariale ; l'aménagement du
temps de travail ; le positionnement du recrutement et de la gestion des effectifs comme
élément majeur de la stratégie d'entreprise, etc. En contrepartie pour les salariés,
il faudrait avoir une bonne présentation ; accepter la formation et la flexibilité des
horaires de travail ; participer à une meilleure image de la profession, etc. Pour
Thierry Perbet, fils de fonctionnaires, titulaire d'un CAP-BEP en cuisine, chef
d'entreprise depuis 11 ans, il faut absolument trouver des solutions : "Sans
personnel, nous ne pourrons plus travailler."
P. Boyer zzz36v zzz22v zzz76v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2816 Hebdo 10 Avril 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE