du 10 avril 2003 |
VIE PROFESSIONNELLE |
n CAPBRETON
Les conséquences économiques du naufrage du Prestige ont été au centre des débats de l'AG de la Fédération départementale de l'industrie hôtelière des Landes qui s'est tenue le 17 mars dernier à Capbreton. Une certitude : la solidarité est totale entre tous les partenaires impliqués dans le tourisme.
Le nettoyage des plages continue.
Décembre 2002, décembre noir pour le syndicat de l'Umih présidé par Christophe Broux. D'abord cette affaire financière qui éclate, une secrétaire indélicate, arrivée en 1995, a détourné 120 000 e ; et puis le naufrage du Prestige. Dans le premier cas, la justice a été saisie et grâce au soutien des adhérents, au nombre de 731 en 2002, l'équilibre de la trésorerie a pu être réalisé. Sur le second point, Christophe Broux analyse le niveau des réservations pour cet été en retrait de 25 % par rapport à l'an dernier. Si l'inquiétude prévaut, on ne reste pas pour autant les bras croisés. Jean-Yves Montus, président du CDT des Landes, l'a dit : "On travaille dur. Mais jamais il n'y a eu une telle solidarité... C'est vraiment le point positif." A ce titre, la création le 18 février dernier de Naufrage Prestige 40 est exemplaire ; Initiée par la CCI avec les chambres de métiers, et de l'agriculture, cette association fédère l'ensemble des partenaires touristiques du département, dont le CDT, la Fédération de l'industrie hôtelière et celle de Plein Air, ou encore les Cuisiniers landais. Au-delà d'une mission de veille et d'échanges d'informations, l'objectif est de permettre aux 2 000 entreprises landaises concernées pas le naufrage du Prestige de coordonner leurs défenses afin de retrouver une activité normale. Philippe Jacquemain, vice-président 'services' à la CCI des Landes, a annoncé, au sein de cette association la création d'une cellule économique de crise. "Des experts-comptables vont être nommés et un dispositif en matière de fiscalité peut être utilisé dès maintenant pour faire face à des difficultés éventuelles."
Ouverture des plages le 1er avril
De son côté, Jean-Paul Celet, représentant le préfet des Landes, a fait le point sur
la situation : "Le plan Polmar sur les plages des Landes c'est plus de 5 Me,
1 million sera consacré à l'élimination de l'ensemble des produits arrivés sur les
plages." Et de préciser : "Ce n'est qu'en mai que nous connaîtrons les
critères définis par le Fipol pour obtenir les indemnisations. Mais nous sommes en bonne
position." L'ouverture des plages a été fixée le 1er avril dernier. Reste
maintenant à gérer au mieux l'arrivée ponctuelle de boulettes. Le conseil général a
annoncé l'attribution aux communes du littoral d'une avance remboursable pour acquérir
le matériel, notamment des cribleuses à sable. Quelle que soit la situation, le désir
de transparence domine. "Nous allons gérer notre département comme une station
de ski, prévient Jean-Yves Montus. Il faudra indiquer les fermetures et renvoyer
les touristes sur les plages ouvertes." Un site Internet spécifique, réalisé
par le conseil régional et les offices de tourisme a été officiellement présenté le 5
avril. "Il n'y a rien de pire que de mentir aux gens. On risque de les perdre",
conclut Yves Montus. La sagesse même...
B. Ducasse zzz70
Article précédent - Article suivant
Vos réactions : cliquez sur le Forum des Blogs des Experts
Rechercher un article : Cliquez ici
L'Hôtellerie Restauration n° 2816 Hebdo 10 Avril 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE