du 17 avril 2003 |
VIE PROFESSIONNELLE |
n UMIH DE DORDOGNE
Après son renouvellement, le bureau reste stable. Son président Jean-Luc Bousquet, réélu, souhaite amplifier les actions dans toutes les directions, et augmenter ses effectifs.
A la tête de
l'Umih 24 pour son 2e mandat, Jean-Luc Bousquet, qui dirige aux Eyzies l'Hôtel des
Roches, a dressé un bilan optimiste des actions déjà engagées, en soulignant la
nécessité de les reconduire en les amplifiant au cours des prochains mois : mobilisation
et recherche de nouvelles adhésions seront donc au centre de ses préoccupations. L'Umih,
qui fédère en Dordogne 10 % de la profession, soit environ 350 adhérents, aura fort à
faire face au constat que dresse par ailleurs son président : "Depuis 8 ans, nous
assistons à une érosion du monde syndical que je déplore. Chez nous, la courbe semble
s'inverser depuis 2001, et nous allons tout faire pour confirmer cette tendance."
Le président de l'Umih 24 n'a pas cependant poursuivi l'effort engagé précédemment
avec le recrutement d'une commerciale chargée de fédérer de nouveaux adhérents,
l'investissement se révélant trop important. Outre les mots d'ordre nationaux, dont le
dossier TVA, Jean-Luc Bousquet, très attaché à la formation, à la qualité et au
développement de concepts tel Hotelcert, compte organiser son action de mobilisation dans
ces directions.
"Nous sommes dans une région de tourisme vert, souligne-t-il, au très
fort potentiel et à la forte attirance. Nous allons donc capitaliser sur ce potentiel en
phase avec une demande en croissance, mais en améliorant nos prestations. Plus de
qualité, plus d'efficacité, et le respect d'un équilibre économique, qui passe par la
surveillance d'un nouveau phénomène dans le Périgord : l'arrivée de chaînes
hôtelières."
Une concurrence déloyale
Sans être tout à fait contre ces implantations, Jean-Luc Bousquet souhaite rester
vigilant, conscient malgré tout des impératifs économiques et de la réalité d'un
terrain en plein bouleversement. "Une autoroute arrive bientôt, il est normal que
les chaînes suivent le mouvement, mais il faut étudier chaque cas dans le détail, en
adéquation avec le marché local, en évitant toute saturation. Et puis, nous sommes
paradoxalement victimes de notre succès, le Périgord attirant de plus en plus
d'étrangers, mais aussi des résidents permanents."
Parmi ces derniers, le responsable de l'Umih 24 s'élève contre la prolifération de
chambres d'hôte et de gîtes ruraux, qu'il n'hésite pas à qualifier de "concurrents
déloyaux". En Dordogne, au cours de la dernière décennie, 4 000 chambres
d'hôte et 3 000 gîtes ruraux ont vu le jour, phénomène qui se poursuit à un rythme
soutenu. "Ces gens-là se positionnent directement sur notre marché, mais sans
avoir nos contraintes sociales et fiscales. Ils bénéficient, en outre, de subventions
auxquelles nous ne pouvons pas prétendre, affichent des tarifs que nous ne pouvons
pratiquer, ce qui a des conséquences sur les taux d'occupation de nos hôtels qui, en
pleine saison, atteignent seulement les 60 %." L'hôtellerie, qui totalise en
Dordogne 12 000 chambres, se trouve confrontée à un concurrent de poids, avec cette
offre paracommerciale. Un dossier très inquiétant pour Jean-Luc Bousquet qui relève
que, pour la seule année 2002, un millier de demandes de classement de gîtes
supplémentaires ont été déposées. zzz36v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2817 Hebdo 17 Avril 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE