du 24 avril 2003 |
ACTUALITÉ |
n BOIRE OU CONDUIRE
Jacques et Laurent Pourcel se sont associés à la Journée courtoisie au volant le 18 avril en organisant un déjeuner-débat au restaurant Maison Blanche à Paris. Il réunissait des journalistes autour du professeur Claude Jeandel, président de la Société Languedocienne de Gérontologie, d'Alain Duneufjardin, secrétaire général de l'école de conduite française et Didier Chenet vice-président de Synhorcat.
Le problème est
grave, il implique chaque jour la vie de centaines de personnes. Aujourd'hui, la
responsabilité pénale des cafetiers, des restaurateurs est mise en cause (voir le
jugement du 3 avril 2003 du tribunal correctionnel de Dijon). Il est temps que les
professionnels mènent une réflexion sur le sujet. Comment continuer à vendre vin et
boissons alcoolisées, en préservant la sécurité sur la route ?
Claude Jeantel rappelle que cette Journée de la courtoisie au volant a pour origine un
accident de la route qui a eu lieu à Auriol, et où un octogénaire au volant de sa
voiture a causé la mort de 3 pompiers qui intervenaient sur un accident de la route. Dans
cette affaire, il avait été mis principalement l'accent sur l'âge du conducteur comme
principal facteur de l'accident. Et d'insister sur le fait que l'âge n'est pas un
critère suffisant. L'actualité a aussi dominé les débats avec la condamnation du
cafetier de Varanges à 2 mois de prison avec sursis au titre de la complicité de
conduite en état alcoolique. Jacques Pourcel ouvrira les débats sur le thème du
problème de la consommation d'alcool des clients des restaurateurs qui vont ensuite
prendre le volant.
Les marges sont concernées
"L'alcool est le produit sur lequel nous réalisons nos marges, mais nous nous
posons la question sur notre responsabilité. On s'associe à cette journée avec l'espoir
que cela se traduise par un mouvement au niveau national." Et d'insister sur le
fait que :"Nous avons constaté depuis quelques années que la consommation de
digestifs a pratiquement disparu. Seules les personnes qui mangent et dorment ensuite à
l'hôtel prendront un digestif. On constate aussi une diminution de la consommation
d'alcool parmi nos clients. Désormais, il est pris une bouteille de vin pour 4 convives
quand auparavant une bouteille était consommée par 2 clients. Idée d'associer les
restaurateurs à cette journée, c'est pour faire passer le message qu'il vaut mieux
mettre l'accent sur une approche plus qualitative que quantitative."
Alain Duneufjardin, rappelle que l'alcool est présent dans 40 % des accidents de voiture,
et de préciser : "Vos clients ont déjà franchi le cap de la prise de
conscience. Ils veulent bien boire, mais dans des situations qui ne les mettent pas en
infraction. En matière d'alcoolémie, la directive européenne ne nous impose pas de
descendre notre taux légal (qui est de 0,50). En fait, le problème venait d'un manque de
sévérité dans les contrôles et dans les sanctions,
mais la tendance semble avoir été inversée ces derniers mois."
P. Carbillet zzz22v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2818 Hebdo 24 Avril 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE