du 24 avril 2003 |
VIE PROFESSIONNELLE |
n CHAMBRE SYNDICALE DE L'HOTELLERIE DU LOIRET
L'assemblée générale tenue à Orléans a prouvé que les revendications des professionnels de l'hôtellerie ne sont toujours pas satisfaites.
L'an passé l'assemblée générale tenue sous la présidence d'André Daguin avait été particulièrement vive et même polémique avec la ville d'Orléans dont Bernard Quartier, président de l'Umih 45, avait dénoncé l'absence. Cette année les relations semblent être revenues au beau fixe. Serge Grouard, député-maire UMP de la ville, a en effet participé aux travaux de l'Umih 45 où il a voulu apporter un message d'espoir. "Pour la TVA, a-t-il déclaré, tout le monde est conscient du problème. Mais nous n'avons pas oublié nos engagements, le gouvernement y est sensible. Le dossier arrivera à être traité." Mais surtout, le maire d'Orléans a voulu lier le sort de sa ville à celui des professionnels de l'hôtellerie. "Je veux, explique-t-il, une ville plus animée, plus chaleureuse, plus vivante, avec plus de terrasses et d'ambiance dans la ville."
Scepticisme
C'est pourquoi la ville va notamment s'inscrire dans le mouvement né de l'inscription du
val de Loire au patrimoine mondial de l'Unesco avec de grandes fêtes de Loire en juin et
un festival fin septembre. Cet optimisme politique n'est cependant pas partagé par tous
les professionnels. Ainsi Dominique Birre, président des restaurateurs, est plus
sceptique : "Je ne me fais guère d'illusions sur la baisse de la TVA surtout dans
une période où le taux de croissance est faible." C'est pourquoi, par avance,
il s'adresse aux élus : "Elus ne nous faites plus de promesses, continuez à nous
gaver de lois qui ruinent notre santé. Mais n'oubliez pas, la France d'en bas c'est nous,
mais les électeurs, c'est nous aussi !" Mais l'assemblée présidée par Bernard
Quartier s'est avant tout préoccupée des questions de contrôles (alcoolémie, droit
d'accès dans les discothèques, traçabilité des viandes). "Aidez-nous à
défendre le café comme lieu de convivialité, s'est exclamée Claudine Corbery,
présidente des cafetiers. On n'est pas responsable de tous les problèmes."
Même interpellation d'Alain Vasquez pour les métiers de la nuit "arrêtez de
nous faire porter le chapeau de l'alcoolisme". De son côté, Daniel Villeneuve,
pour les hôteliers indépendants, a présenté Hotelcert, certification qui ne concerne
encore aucun établissement dans le Loiret ainsi que les problèmes de transmission
d'entreprises. Aujourd'hui, 54 établissements sont tenus par des patrons âgés de plus
de 55 ans, pour qui se posera donc rapidement un problème de transmission. Certes, de
nouveaux établissements s'installent (Etap Hotel à Meung-sur-Loire et Première Classe
à Montargis, hôtels indépendants à Dampierre-en-Burly et Châteauneuf-sur-Loire) mais
de nombreux autres risquent de disparaître. Seule la baisse de la TVA, que certains
attendent encore le 1er janvier prochain, pourrait donc tonifier le moral en berne des
professionnels de l'hôtellerie.
J.-J. Talpin zzz76v
L'assemblée s'est avant tout préoccupée des questions de contrôles.
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L'Hôtellerie Restauration n° 2818 Hebdo 24 Avril 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE